Tunisie : Des diplomates commentent la visite de Kaïs Saïed à Bruxelles

17-02-2022
Ahmed Ounaïes

Le président de la république, Kaïs Saïed, s’est envolé ce jeudi 17 février vers Bruxelles pour participer au Sommet Union européenne/ Union africaine qui se tient pendant deux jours, à la capitale belge.

Des diplomates tunisiens ont, aujourd’hui, pris la parole au sujet de la portée et les dimensions de cette visite, et son éventuel impact sur la Tunisie, qui est aux prises avec d’immenses difficultés, notamment sur le double plan économique et financier. 

Intervenu sur Shems, l’ex-ministre et diplomate, Ahmed Ounaïes, a qualifié de « pas important » la participation du chef de l’Etat à ce sommet euro-africain.

« Nous accueillons favorablement cette participation, étant un pas privilégié et extrêmement important, a fortiori après que la Tunisie s’est absenté du sommet de Berlin », a souligné Ounaïes.

Et de poursuivre : « une rencontre conjointe a lieu, pour la première fois, entre le président tunisien, Kaïs Saïed et les autres dirigeants européens qui suivent les évènements en Tunisie, et focalisent dessus, d’une manière importante ».

Il a ajouté que « plusieurs thèmes seront évoqués lors du sommet de Bruxelles, notamment le danger de l’Islam politique qui menace, désormais, les sociétés africaines, et déstabilise le régime dans plusieurs pays africains, outre la crise sanitaire, et ses répercussions sur l’économie et le tourisme, l’émigration illégale, la sécurité et la stabilité, etc ».

Risques de sanctions américaines

Dans un entretien avec Jawhara, l’ex-ambassadeur, Néjib Khechena, a évoqué, pour sa part, « l’importance de la visite qu’effectue le président de la république, Kaïs Saïed, pour assister au sommet UE/ UA », affirmant « l’importance du partenaire européen sur tous les plans, et l’importance de la position géographique de la Tunisie, étant une porte d’accès à l’Afrique ».

Le diplomate a, par ailleurs, évoqué la lettre signée par quatre responsables américains en Janvier et adressée au chef de département d’Etat américain, la qualifiant de « violente et forte », et est intervenue « pour restreindre les aides américaines à la Tunisie, en les liant aux réformes ».

Il a qualifié cette démarche de sans précédent, où il était question de l’institution militaire en Tunisie. La lettre a fait assumer au chef de département d’Etat américain la responsabilité, dans le cas où les réformes ne sont pas réalisées en Tunisie, a-t-il ajouté.

Hachana a prévu que « l’on arrive à un seuil extrême de ces pressions américaines, qui pourraient finir par des sanctions, dans le cas où ces avertissements ne trouvent pas d’échos ».

Gnetnews