Tunisie : Des ONG et associations de la société civile s’opposent à l’amendement du décret-loi n’o 88
Des ONG et associations de la société civile ont exprimé, ce vendredi 09 février, leur attachement au décret-loi n’o 88 de l’année 2011, portant organisation des associations.
Intervenue lors d’une rencontre autour de la préservation du décret-loi n’o 88, la présidente de l’association tunisienne des femmes démocrates, Neïla Zoghlami, a affirmé, que « ce décret-loi était rédigé par le sang des jeunes tunisiens et tunisiennes et émane du cœur de l’expérience de la souffrance et des restrictions que nous avons vécues, en tant qu’association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), et de ligue tunisienne pour la défense des droits de l’Homme, les époques précédentes ».
Ce décret-loi détermine les obstacles administratifs ayant entravé la formation des associations et est considéré comme étant un acquis par le rapporteur spécial (des Nations-Unis pour la liberté de réunion), a-t-elle souligné,
Elle a exprimé « la préoccupation face au manque de visibilité, a l’absence d’alternatives, aux menaces aux acquis… », faisant état « de manque d’assurance envers l’avenir des droits et libertés, et de la transition démocratique… »
La présidente de l’ATFD a pointé « la diabolisation de la société civile, qui soutient les efforts de l’Etat dans de nombreux domaines, notamment ceux de la prise en charge des femmes victimes de violence, des catégories démunies et autres… ».
Le décret n’o 88 est, de l’avenu des experts et observateurs nationaux et internationaux, un acquis de la révolution tunisienne, a abondé le président de la LTDH, Bassem Trifi.
Il a considéré le projet d’amendement de ce décret-loi, comme étant « une tentative du pouvoir politique de restreindre l’action de la société civile », le but étant « d’isoler les corps intermédiaires et de les éloigner de la chose publique ».
Gnetnews