Tunisie : Ennahdha dément avoir reçu des financements étrangers, ou conclu un contrat de lobbying
Le porte-parole du mouvement Ennahdha, Imed Khemiri, a considéré, ce lundi 05 février, lors d’une conférence de presse, que le jugement émis contre le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, et son gendre, Rafik Abdesselam, dans l’affaire dite du lobbying, est dénuée des conditions du procès équitable.
Lors d’une conférence de presse, Khemiri a exclu que le mouvement ait reçu de quelconques financements étrangers, signalant que les comptes du mouvement et de ses dirigeants ont été soumis au contrôle de la Cour des comptes.
L’avocate Zeïneb Brahmi a corroboré ses propos, excluant que le mouvement ait reçu des financements étrangers, ou transféré des sommes à l’étranger.
Le mouvement n’a conclu aucun contrat de lobbying, le jugement s’est appuyé sur la déclaration d’une société de propagande, au sujet de la conclusion d’un contrat oral ; aucune preuve ne prouve que c’est le mouvement qui l’ait conclu, a-t-elle affirmé.
La chambre correctionnelle chargée des affaires de malversation financière au tribunal de première instance de Tunis avait décidé, jeudi 01er février, de condamner le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, et son gendre, Rafik Abdessalem, à une peine de trois ans de prison.
Ladite chambre avait condamné le mouvement Ennahdha, en la personne de son représentant légal, à une pénalité équivalant à la valeur du financement étranger obtenu, soit un million 170 mille et 470 dollars américains, ou somme équivalente en dinar tunisien, au sujet de l’affaire liée à l’acceptation du parti en question de dons de la part d’une partie étrangère, dans le cadre du financement de la campagne électorale.
Le juge d’instruction avait décidé le 11 Mars 2022 la comparution du mouvement Ennahdha, en la personne de son représentant légal et celui dont l’implication est prouvée dans l’établissement d’un contrat publicitaire parmi les dirigeants du parti, devant le conseil correctionnel dudit tribunal, pour l’obtention d’un financement étranger de la campagne électorale, et l’acceptation d’un financement direct dont la source est inconnue pour le premier, avec la complicité du deuxième.
L’affaire était instruite dès 2019, suite à une plainte de Mohamed Abbou, où il a accusé Ennahdha de conclure un contrat avec une société américaine de propagande, avant les élections de 2019.
Gnetnews