Tunisie : Formation d’un comité civil pour défendre l’indépendance de la justice

20-06-2022

Des activistes de la société civile, des militants des droits de l’homme et des forces vives ayant foi dans les principes de l’Etat de droit annoncent la formation d’un comité civil, « en vue de défendre l’indépendance de la justice et d’appuyer les mouvements des magistrats, en défense de leur indépendance ».

Les signataires pointent, dans un communiqué, « un processus émaillé de dérives constitutionnelles, ayant démarré par la suspension de la constitution du pays, y compris son chapitre 05, relatif au pouvoir judiciaire, et les garanties de son indépendance ».

Ils inscrivent cette initiative dans la foulée « de ce qu’il en est advenu de la situation actuelle du pays, en termes de menace de l’indépendance de la justice suite au revirement envers le principe de séparation des pouvoirs, les garanties d’indépendances du pouvoir judiciaire, et les dangers qui en découlent pour les droits des justiciables et la bonne marche de la justice ».

Dans ce communiqué rendu public le week-end écoulé, ce groupe d’activistes indique que « le but de la formation de ce comité est de contrer le discours incitatif à l’encontre des magistrats, visant à diaboliser l’institution judiciaire afin d’assoir une mainmise dessus, et de présenter des conceptions dont le but est de procéder à une réforme effective de la magistrature, garantissant le droit des justiciables à une justice efficace et diligente ».

Ce groupe a exprimé son engagement en faveur du « militantisme pacifique, en concrétisation de ces finalités suprêmes, sans lesquelles, on ne peut construire un Etat démocratique, consacrant les valeurs de la citoyenneté, de la justice et de l’égalité ».

Parmi les signatures figurent Ghazi Jribi, Bochra Belhaj Hmida, Sana Ben Achour, Kamel Jendoubi, Khedija Cherif, Saïda Garrach, Rami Salhi, Hafidha Chekir, Souheïr Belhassen, Faouzi Abderrahmen, et bien d’autres.

Les magistrats ont reconduit leur grève, pour la 3ème semaine consécutive, en défense de leur indépendance, réclamant le retrait du décret présidentiel, sur la révocation de 57 de leurs collègues.

Gnetnews