Tunisie/ Huile d’olive : Une nouvelle ligne de crédit en vue d’une sortie de crise

28-12-2019

Le ministère des Finances s’est engagé à consacrer une ligne de crédit supplémentaire, pour l’office national de l’huile, si le besoin l’exige, en coordination avec la banque centrale de Tunisie, pour aider cet organisme à jouer un rôle régulateur et à acquérir l’huile d’olive auprès des producteurs.

Cette décision a été prise lors d’une réunion de la cellule du suivi de la crise de l’huile d’olive, vendredi, à l’Assemblée des représentants du peuple.

Le ministre des Finances a imputé les raisons de la crise à l’abondance de la production, outre la faiblesse de la structuration financière des intervenants, et des mécanismes de régulation. Il a prôné des solutions durables pour éviter ce type de problèmes lors de la prochaine saison.

Chalghoum a par ailleurs recommandé la subvention de l’huile d’olive embouteillée, et celle biologique.

Le PDG de l’ONH a appelé au cours de cette réunion à résorber le plus de production possible, appelant à renforcer la capacité de stockage de l’office, et à financer les exportateurs et les huileries.

L’office national de l’huile tend à stocker près de 30 mille tonnes d’huile d’olive, jusqu’à la mi-janvier 2020. La capacité de stockage de cet organisme de régulation pourrait avoisiner les 100 mille tonnes.

Le président de l’UTAP a plaidé pour la réforme de l’ensemble du dispositif et pour une meilleure prise en charge des agriculteurs et leurs problèmes, étant un maillon important de la chaine oléicole.

Le président de l’UTICA a dit le besoin de mettre en place une politique de stockage financée par l’Etat, et englobant l’Office de l’huile et les privés, outre le soutien devant être accordé à l’agriculteur.

La production nationale de l’huile d’olive atteindrait au cours de l’actuelle saison 2019/ 2020 quelque 350 mille tonnes, dont 250 mille tonnes destinées à l’exportation.

La profusion de la production qui devait combler les agriculteurs, qui se sont donnés tant de mal à la rendre possible, leur donne du fil à retordre. Et pour cause, une baisse des prix sans précédent , qui ne leur permet même pas de rentrer dans leurs frais. Au point que certains agriculteurs menacent d’abandonner l’oléiculture et d’arracher leurs oliviers.

Gnetnews