Tunisie : « Il y a un seul Etat et un seul gouvernement, celui qui tente d’attenter à la paix civile, en assumera la responsabilité » (Saïed)

29-12-2022

Le président de la république, Kaïs Saïed, a affirmé que « l’Etat tunisien est fort avec ses institutions », s’en prenant à ceux qui attentent, sans relâche à l’Etat et ses symboles, et qui créent crise après crise », les qualifiant de « traitres et corrompus ».

Dans une allocution devant une réunion à caractère sécuritaire, à laquelle ont pris part la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, la ministre de la Justice, Leïla Jeffal, le ministre de la Défense nationale, Imed Mémiche, le ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine et de hauts cadres militaires et sécuritaires, Saïed a fustigé « ceux qui attentent au quotidien, nuit et jour, aux institutions de l’Etat, considérant que leurs agissements équivalent à « un complot contre la surêté intérieure et extérieure de l’Etat ».

« Cette situation ne peut continuer et ces derniers ne peuvent rester sans punition », a-t-il souligné dans une vidéo mise en ligne sur la page officielle facebook de la présidence, prônant « l’application de la loi pour préserver l’Etat, ses institutions, ainsi que le peuple et la patrie ».

Et de poursuivre : « Il n’y a pas lieu que quelqu’un prenne la place de l’Etat et ses instituions, il y a un seul Etat tunisien, un seul gouvernement, celui qui tend à attenter à l’Etat de l’intérieur et à la paix civile va en assumer la totale responsabilité ».

Le président de la république a appelé « les magistrats honorables à assumer leur responsabilité historique dans cette situation que vit la Tunisie ». « Il n’y a pas de tolérance envers ceux qui tentent d’adapter la loi au profit des contrebandiers et des spéculateurs », citant l’exemple d’un magistrat à Gafsa qui a condamné une personne à une amende de mille dinars, et lui a restitué une marchandise de 300 mille dinars après avoir été saisie.

« Cette situation ne peut perdurer, cette indigence politique ne peut se poursuivre et le citoyen ne peut continuer à vivre crise après crise  ; dans les années soixante on avait moins de moyens, mais on n’avait pas ces crises », s’est-il remémoré.

Saïed a, par ailleurs, fustigé « ceux qui étaient en apparence adversaires en 2013, et qui sont aujourd’hui des alliés, ils appartiennent au même système, il se partagent les rôles, et considèrent l’Etat, et les ressources du peuple, comme étant un butin ».

« S’ils étaient patriotes, ils auraient présenté des initiatives pour réformer certains situations »

Le chef de l’Etat a promis de tenir ses engagements, « il n’y aura aucun retour en arrière, et on ne leur laisse pas une route pour une sortie sûre », a-t-il fulminé, signalant que « les prochains jours vont dévoiler la vérité de ceux-ci ».

Kaïs Saïed a réitéré l’attachement à la souveraineté nationale : « La souveraineté nationale n’est pas à l’ordre du jour avec quiconque, notre souveraineté est une ligne rouge, on n’en renoncera à aucune partie, qu’elles qu’en soient les circonstances ».

Il a par ailleurs, accusé certains analystes des médias, d’être des mercenaires.

Gnetnews