Tunisie : « Le peuple tunisien a tranché son destin le 17 décembre 2010 et a confirmé son choix le 25 juillet 2021 » (Kaïs Saïed)

18-04-2024

Le président de la république, Kaïs Saïed, a déclaré, ce jeudi 18 avril,  que la Tunisie fait face à des défis décisifs, « mais notre destin est entre nos mains, et notre détermination à relever tous ces défis est forte et grande, sur la  base de nos propres capacités ».

Prononçant ce matin un discours, lors d’une cérémonie solennelle organisée à Carthage, à l’occasion du 68ème anniversaire, de la fête des forces de sécurité intérieure, le chef de l’Etat a réitéré la nécessité « d’imposer le respect la loi à tous sur un pied d’égalité, « aucun développement, ni stabilité ne sont possibles, sans sécurité pour la personne, sa réputation et ses biens ».

Et de poursuivre : « La sécurité n’est pas aux antipodes de la liberté, mais elle la préserve ». « La liberté ne veut pas dire anarchie, et le fait d’outrepasser les institutions de l’Etat, elle ne veut pas dire calomnie, invective, et propagation des rumeurs monnayées  à l’intérieur ou à l’extérieur ».

« La Tunisie victime d’un ordre économique mondial inéquitable »

Devant un parterre d’officiers, de sous officiers et d’agents, tous corps confondus, le président de la république a affirmé que » parmi les priorités, figure le démantèlement de tous les réseaux criminels, le réseau de terrorisme, de drogue, de traite des personnes, le réseau d’acheminement des migrants vers la Tunisie et autres … »

Il a réitéré que « la Tunisie refuse d’être un lieu de séjour et de résidence, de passage et de transit pour ceux qui affluent vers son territoire, en dehors de tout cadre légal ».

« Ce qui se passe est inadmissible à tous les égards ; nous sommes victimes d’un ordre économique mondial inéquitable, nous refusons, avec clarté,  que la situation de notre peuple ne s’exacerbe et d’en supporter les effets destructeurs et les conséquences graves (…), nous aspirons à la justice pour l’ensemble de l’humanité, et nous en sommes, en rien, responsables de cette situation ».

Kaïs Saïed s’en est pris, par ailleurs, à ceux qui feignent aimer la patrie, amis qui portent des masques. « Leur visages sont cachés, mais ils ne peuvent plus persister dans la perfidie et l’imposture, les masques sont tombés », a-t-il asséné, excluant « tout retour en arrière et toute marche à reculons, celui qui croit l’inverse, persiste dans le rêve et la désillusion ».

« Le peuple tunisien a tranché son destin le 17 décembre 2010 et a confirmé son choix le 25 juillet 2021, et ce qui est révolu ne revient pas », a-t-il affirmé.

Saïed a, encore, appelé à se débarrasser de la culture qui a sévi  pendant des décennies, voire durant des siècles, laquelle réduit l’ensemble de l’Etat à la force légitime accordée par la loi aux forces de sécurité, signalant que la loi exprimant la volonté populaire est la référence et l’arbitre, et l’on devra agir, conformément à la loi pour sécuriser les citoyens et la patrie.

Le chef de l’Etat a, par ailleurs, salué les prouesses sécuritaires, et « ce que nos forces sécuritaires déploient comme efforts pénibles dans les villes, les cités, les ruralités, le Sahara, les mers pour protéger et apporter secours…ce qui fait qu’elles soient objet de respect de chaque citoyen, celui qui lorsqu’il sent un danger, a recours aux forces de l’ordre qui ne tardent aucun instant à intervenir, à apporter secours, et à sauver ».

Kaïs Saïed a salué, en préambule,  l’abnégation sans limites et les sacrifices des forces de sécurité pour protéger la patrie, et faire régner la sécurité dans toutes ses contrées, saluant la mémoire des martyrs et souhaitant prompt rétablissement aux blessés.

Il s’est réjoui que « la fondation Fida entame ses travaux et assure la prise en charge des familles des martyrs et blessés, des forces sécuritaires et militaires, ainsi que des familles des martyrs de la révolution du 17 décembre et des blessés ».

Le président de la république a annoncé, à cette occasion, l’arrestation ce jour même d’un terroriste.

Il a, à la fin de son discours, procédé à la décoration d’officiers, sous officiers et agents, issus de différents corps sécuritaires.

Gnetnews