Tunisie : Kaïs Saïed évoque l’éventualité d’une consultation sur la réforme de l’enseignement
Le président de la république, Kaïs Saïed, a déclaré hier, jeudi 06 avril, que la Tunisie ne peut connaitre prospérité et essor, qu’avec une éducation fondée sur des bases saines.
Lors d’une visite hier, au lycée Salem Ben Hmida à Akouda et dans ses échanges avec les enseignants, Saïed a plaidé pour la réforme de l’enseignement. « L’ignorant n’est pas celui qui ne sait pas lire et écrire, mais celui qui ne sait pas réfléchir », a-t-il souligné.
Le chef de l’Etat a évoqué, dans une vidéo, l’éventualité qu’une consultation soit menée auprès de toutes les parties prenantes (enseignants, parents…) sur la réforme de l’enseignement, laquelle devrait être organisée par les ministères concernés, à la lumière de laquelle, le Conseil sur l’éducation et de l’enseignement sera mis en place.
Il a, par ailleurs, estimé que l’on ne pouvait procéder à la réforme de l’enseignement, chaque cycle séparément, (primaire, secondaire et supérieur), étant entendu qu’il s’agit d’un dispositif devant être réformé dans son intégralité.
Il s’est remémoré de l’époque où les enseignements se limitaient à trois manuels, s’interrogeant « si les efforts accomplis, aujourd’hui, par l’élève donnent des résultats ».
« Le fait qu’il y ait plusieurs livres, dont la qualité d’impression est parfois mauvaise, ainsi que des cahiers subventionnés et d’autres non, vise, à ses yeux, à porter atteinte à l’enseignement, « tous les élèves devront être traités sur un pied d’égalité », a-t-il asséné.
Il a appelé à « la poursuite de la révolution dans les têtes et dans l’enseignement, car il n’y a pas d’avenir pour une société sans enseignement, c’est lui qui génère et développe la culture ».
« Parmi les crimes commis en Tunisie, est celui de la destruction de l’enseignement, à travers des programmes importés, parachutés et importés d’outre-mer », s’est-il élevé.
Le président de la république a appelé, par ailleurs, l’ensemble des Tunisiens, à travers toutes le régions du pays, à prendre soin des établissements éducatifs, et à en contribuer à l’entretien et à la maintenance, chacun à partir de sa position.
Gnetnews