Tunisie : Kaïs Saïed se défend d’avoir intenté une affaire contre Moncef Marzouki

31-12-2021
Conseil des ministres

Le président de la république a réitéré hier soir, jeudi 30 décembre, dans une vidéo, qu’ »une justice indépendante est mieux que mille constitutions », appelant les magistrats honorables, à contribuer au « travail historique d’instaurer la justice ». « Ce qui se produit aujourd’hui est un déni de justice dans de nombreuses affaires », a-t-il souligné.

Le chef de l’Etat a indiqué, lors de la réunion du Conseil des ministres, que « le dispositif judiciaire, allait être révisé dans son ensemble en Tunisie, dont les droits dus aux membres du Conseil supérieur de la Magistrature et l’organisation administrative à l’intérieur de tribunaux ».

Il a, par ailleurs, évoqué les indemnités et privilèges accordés aux membres du Conseil supérieur de la Magistrature, et le pouvoir réglementaire dont bénéficie le CSM, rappelant que « la mise en place régissant le conseil était le résultat de l’ingérence de parties non spécialisées et de forces de pression« .

Le chef d l’Etat a, également, évoqué « les précédents assassinats et les autres qui se planifient », appelant « les ministres de la Justice et de l’Intérieur à poursuivre les personnes impliquées ».

Kaïs Saïed s’est défendu d’avoir intenté une affaire contre l’ancien président de la république, Moncef Marzouki, signalant « ne pas avoir suivi le jugement émis contre Marzouki, n’a pas intenté une affaire à son encontre, car cela ne signifie rien pour lui».

« Il y a d’autres supercheries, une affaire intentée il y a une dizaine d’années, qui est jugée aujourd’hui dans le cadre de la déformation », a-t-il ajouté, en allusion à l’affaire de Bochra Belhaj Hmida.

Dans ce qui apparait comme une réponse au Secrétaire Général l’UGTT, le chef de l’Etat a affirmé : « nous ne voulons pas d’une guerre d’usure, nous voulons la vie des dignes et la vie des grands ».

Dans une récente déclaration médiatique, Taboubi a déclaré que la centrale syndicale allait rester une pierre d’achoppement pour tous ceux qui veulent détruire le pays. « si vous voulez une bataille de prospérité, de progrès et de construction, nous serons à l’avant-garde, et si vous voulez une guerre d’usure, nous y sommes prêts », avait-il souligné.

Gnetnews