Tunisie : La chambre syndicale des cafés appelle à retarder le couvre-feu à minuit

12-04-2021

Le porte-parole officiel de la chambre syndicale des propriétaires de cafés, Sadri Ben Azouz, a appelé ce lundi 12 avril à retarder les horaires du Couvre-feu, pendant le mois de Ramadan, à minuit au moins.

Intervenu ce matin sur Shems, il a indiqué que dans le cas où le couvre-feu est repoussé, les cafés seront appelés à appliquer le protocole sanitaire, avec rigueur.

Il a considéré le couvre-feu à partir de 22 heures, comme étant insuffisant, citant plusieurs aspects liés à l’organisation du travail et la méthode de paiement des salaires.

La chambre syndicale a réclamé de renoncer au couvre-feu tout au long du Ramadan, a-t-il rappelé.

Le gouvernement avait décidé le week-end de rétablir le couvre-feu de 22 heures à 5h, au lieu de 19h à 5h ; comme cela a été décidé initialement au milieu de la semaine, dans le cadre de la lutte contre l’épidémie du Coronavirus, qui repart à la hausse.

Ben Azouz a, par ailleurs, déclaré que 2000 cafés ont fermé leurs portes, du fait des dispositions prises dans le cadre de la lutte contre la propagation du Coronavirus.

De telles mesures ont mis 50 mille employés au chômage.

Lorsque la décision de retarder les horaires d’ouverture des cafés à 20 heures, au lieu de 16 heures, un nombre de propriétaires de cafés ont réintégré des employés, a-t-il fait savoir.

Il a également indiqué que le salaire du serveur est, en moyenne, de 450 dinars.

Le porte-parole de la chambre syndicale a, par ailleurs, déclaré que ce secteur n’a pas bénéficié des mesures de l’Etat, pendant la première et deuxième vague contre la propagation du Coronavirus.

Les propriétaires des cafés et restaurants ont uniquement bénéficié des mesures à leur encontre.

Les mesures annoncées par le gouvernement correspondent à de simples paroles,  a-t-il souligné, faisant constater avoir demandé, à maintes reprises, de reporter le paiement des factures, et de bénéficier de micro-crédits et d’exonération fiscale.

S’agissant de l’indemnité promise par le gouvernement, seul un petit nombre d’employés l’ont perçue, a-t-il dit, signalant qu’ils n’en ont pas besoin, mais veulent travailler.

Gnetnews