Tunisie : Ennahdha condamne la dissolution du CSM, élu et constitutionnel, et son remplacement par un conseil nommé

11-03-2022

Le mouvement Ennahdha condamne « la dissolution du Conseil supérieur de la Magistrature, élu et constitutionnel, et son remplacement par un conseil nommé ». Comme il dénonce « l’abrogation de la loi organique régissant le Conseil supérieur de la Magistrature, et son remplacement par un décret, attentant à la substance de l’indépendance du pouvoir judiciaire, et en fait un instrument entre les mains du pouvoir exécutif ».

Dans un communiqué paru hier soir, à l’issue de la tenue de la réunion de son bureau exécutif, le mouvement considère que « la consultation nationale est une opération méthodique pour berner l’opinion publique, et un prélude à l’instauration du mode de scrutin de la base au sommet, annonciateur du démantèlement de l’Etat ».

Ennahdha exprime son mécontentement envers  « l’instrumentalisation des appareils de l’Etat, de l’administration et de l’autorité de tutelle, censée être impartiale, dans la pression sur les citoyens pour participer à cette consultation vouée à l’échec ».

Le mouvement réclame une enquête dans « les informations relayées sur des opérations de falsification, et d’instrumentalisation de données personnelles mises à la disposition de l’administration à cet effet ».

Ennahdha réitère son appel à « la libération urgente de l’ancien bâtonnier, Abderrazek Kilani, incarcéré pour les besoins de l’enquête, du fait de l’accomplissement de ses missions en tant qu’avocat, a fortiori après la fin de la séquestration de Nourredine Bhiri ».

Le mouvement avertit contre « les résultats d’instrumentalisation des appareils sécuritaires, en matière de répression des droits, de restriction aux libertés, et d’atteinte aux voix libres défendant démocratie et libertés. »

Gnetnews