Tunisie : La Déclaration de Djerba rend hommage aux pères fondateurs de la Francophonie, dont Habib Bourguiba

22-11-2022

Les participants au sommet de la Francophonie, tenu les 19 et 20, autour du thème : « La Connectivité dans la diversité : le numérique vecteur de développement et de solidarité dans l’espace francophone », ont adopté au terme de leurs travaux, la déclaration de Djerba où ils saluent la tenue de ce sommet à Djerba, terre de coexistence pacifique entre les religions et les civilisations depuis plus de trois mille ans et symbole de la beauté et de la richesse culturelle et historique de la Tunisie.

Dans cette déclaration constituée de 38 points, dont Gnetnews reproduit en ce qui suit de larges extraits, les Chefs d’État et de gouvernement des pays ayant le français en partage, procèdent à un état lieu de l’espace francophone et font une série d’engagement et de promesses pour sa paix, son développement et sa prospérité.

Les dirigeants francophones rendent hommage, en préambule, aux pères fondateurs de la Francophonie, Habib Bourguiba (Tunisie), Léopold Sédar Senghor (Sénégal), Norodom Sihanouk (Cambodge) et Hamani Diori (Niger), et dans la continuité, saluent son premier Secrétaire général, Boutros Boutros-Ghali, et soutiennent la nouvelle impulsion donnée par la Secrétaire générale pour une Francophonie renouvelée au service des populations, ainsi que le rôle joué en la matière par l’Assemblée parlementaire de la Francophonie et les autres acteurs de la Charte de la Francophonie ;

Ils réaffirment leur attachement à la langue française et au respect de la diversité culturelle et linguistique au sein de des Etats et gouvernements et dans l’espace francophone, comme socle de la Francophonie et rappellent que la connaissance de plusieurs langues est un atout pour les peuples en Francophonie ;

Ils réaffirment, conformément aux Déclarations de Bamako et de Saint Boniface, leur engagement en faveur de la paix, de la démocratie et des droits de l’Homme de même que leur attachement au respect de l’ordre constitutionnel et de l’Etat de droit, conditions essentielles au développement durable pour des sociétés plus équitables, inclusives, solidaires, pacifiques, et prospères, ainsi que pour l’instauration et la consolidation de la paix et de la sécurité internationales ; apportent à cet égard leur plein soutien à l’action menée par l’OIF dans ces domaines, en partenariat avec les organisations internationales et régionales ;

Ils réaffirment, également, leur engagement à promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes, en tant que valeur universelle et condition essentielle pour atteindre les objectifs de développement durable ; et rappellent leur résolution à progresser dans la mise en place d’actions concertées et lisibles afin de renforcer les droits et l’autonomisation des,femmes et des filles, dans l’ensemble des missions et domaines d’intervention de la Francophonie, en adoptant une approche inclusive et intergénérationnelle ;

Ils regrettent la récurrence des crises et conflits dans l’espace francophone et appellent au dialogue et au règlement pacifique de ces situations selon les formats de négociations internationalement agréés, conformément aux buts et principes de la Charte des Nations unies dans le respect de la démocratie, des droits de l’Homme, de la souveraineté des Etats et du droit international ;

Les chefs d’Etat et de gouvernement se sont engagés à promouvoir le numérique comme outil au service de la mise en œuvre des Objectifs de développement durable dans l’espace francophone.

Ils soulignent l’importance des questions liées à la gouvernance du numérique et au développement de la coopération avec l’écosystème numérique, en particulier à Genève, ville internationale et francophone et centre de nombreuses activités de mise en œuvre de la feuille de route du Secrétaire général des Nations unies sur la coopération numérique ; encouragent les membres de la Francophonie à s’engager pleinement dans la perspective du 17e Forum de la gouvernance de l’internet qui se tiendra à Addis Abeba en 2022 et de l’examen en 2025 de la suite donnée aux conclusions du Sommet mondial sur la société de l’information tenu à Tunis en 2005.

Ils souhaitent que la connectivité, notamment à travers les interactions numériques, soit un vecteur de solidarité et de connaissance mutuelle tout en créant un sentiment d’appartenance et de stimulation mutuelle au sein des Etats et gouvernements membres de la Francophonie et entre eux.