Tunisie : la ministre de la Justice met en garde contre les opérations financières suspectes, une source de financement du terrorisme !

24-05-2023

La ministre de la Justice, Leïla Jeffal, a plaidé pour « une stratégie globale et efficiente, ainsi qu’un plan d’action en vue de faire face à l’extrémisme violent, et à toutes les formes de terrorisme et de blanchiment d’argent ». Une telle stratégie devra s’inscrire dans le cadre des lois et conventions internationales, régionales et bilatérales, en vue de lutter contre le terrorisme et l’ensemble des crimes qui lui sont inhérents.

Ouvrant hier, mardi 23 Mai à Hammamet, les travaux de l’atelier régional organisé du 23 au 25 Mai par le ministère de la Justice, en collaboration avec l’université arabe Nayef pour les sciences sécuritaires, l’agence européenne de garde-frontières et garde-côtes (Frontex), l’université de Tunis el-Manar, la police portugaise, ainsi que des experts de 19 pays arabes et d’organisations internationales, autour de « la lutte contre le terrorisme et le trafic d’armes », la ministre a indiqué que « les menaces terroristes se sont développées, sous forme de réseaux criminels transfrontaliers, en vue de faciliter le trafic d’armes, ce qui requiert la consolidation de la coopération judiciaire et sécuritaire, l’échange des données, des informations et des expériences, en vue de parvenir à une solution radicale permettant d’éradiquer ce fléau étranger à nos sociétés ».

La ministre de la Justice a, par ailleurs, considéré les opérations financières suspectes, et les activités illicites liées au terrorisme, comme étant une source de financement pour les groupes terroristes, « a fortiori avec l’apparition des signaux cryptés, ce qui nécessite de prendre toutes les dispositions nécessaires pour garantir le contrôle continu de ces instruments financiers à travers une coordination entre les institutions financières, sur les plans national, régional et international ».

Cela requiert aussi « l’échange d’informations liées aux personnes physiques et morales en vue de contrer et rompre avec toutes les sources de financement de terrorisme ».

L’assèchement des sources et méthodes de transfert illicite des armes, représente un facteur important et décisif dans la lutte contre le terrorisme, dans la mesure où ces méthodes représentent un facteur de consécration de la violence armée, et une source de financement des groupes terroristes, a-t-elle souligné.

« Le terrorisme et l’extrémisme violent, toutes formes confondues, constituent une menace conjointe contre la paix et la sécurité internationales, ce qui exige de prendre les mesures à même d’y faire face, dans le cadre du respect et de la suprématie de la loi ».

Gnetnews