Tunisie : « La peine de mort n’est pas dissuasive et ne limite pas la propagation du crime » (LTDH)

La Ligue tunisienne de Défense des droits de l’Homme indique ce lundi 28 septembre que « la peine de mort ne dissuade pas et ne limite pas la propagation du crime », affirmant son « engagement à militer contre la violence, en général, et la violence faite aux femmes, étant une atteinte à leur dignité, et l’une des causes de leur disparition ».
La LTDH dit, dans un communiqué, suivre avec « préoccupation la cadence de violence et d’extrémisme qui traverse la société tunisienne », exprimant sa « condamnation de ces crimes et son soutien de principe aux victimes et leurs familles ».
La Ligue réclame de nouveau « l’abolition de la peine de mort », et s’engage à militer dans ce sens, considérant qu’elle ne limite pas la propagation du crime. Maîtriser la criminalité revient à garantir les droits économiques et sociaux à toutes les catégories du peuple, estime-t-elle en substance, signalant que « la peine capitale attente au droit à la vie, et est, en définitive, un meurtre commis au nom du peuple et de l’Etat ».
La LTDH appelle « à contrer le crime et toutes les formes de violence, de haine, d’extrémisme et de terrorisme, à renforcer la culture des droits de l’homme, l’égalité et la liberté, et à rejeter la torture et toutes les pratiques humiliantes de l’entité humaine ».
Les appels à appliquer la peine de mort fusent après le lâche assassinat de la jeune Rahma Lahmar, ayant suscité une vive émotion parmi la population.
Gnetnews