Tunisie : « La situation économique est chaotique et avance sans orientation claire » (Belhaj)

26-11-2021

Le vice-président de la banque mondiale pour la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), Farid Belhaj, a qualifié la situation économique que traverse la Tunisie, de « chaotique, inspire forte préoccupation, et avance sans orientation claire ».

Lors d’une conférence virtuelle organisée par l’Institut des affaires à Nabeul, autour du thème « l’économie tunisienne : Dans quelle direction ? »relayée par la TAP, Belhaj a indiqué, au sujet des missions de la banque, « à chaque fois qu’un nouveau gouvernement est en place dans les pays où on travaille, la banque mondiale propose un livre blanc, dans lequel, il présente des recommandations conformément aux données enregistrées ».

Cette feuille de route comprend des points devant être parmi les priorités, a-t-il indiqué.

Il a ajouté que « l’Etat devait jouer un rôle central en matière d’organisation et de régulation de l’économie, et ne peut, en aucun cas, être un acteur économique influent ».

Le dénominateur commun dans la région tient au poids de l’Etat sur le plan économique, a-t-il estimé, faisant constater que « certains pays cherchent à élargir le rôle du secteur privé, mais d’une manière canalisée ».

Belhaj a indiqué que « la banque œuvrait à réaliser deux priorités en Tunisie, l’aspect social d’un côté, et les réformes inhérentes à la caisse de compensation, les entreprises publiques et la masse salariale, de l’autre ».

Selon ses dires, la Tunisie n’a pas besoin de la banque mondiale, ni du FMI, mais de ses hommes, « la Tunisie a besoin d’une volonté politique pour changer la méthode dont elle est gérée ».

Il a, par ailleurs, souligné que « les multinationales dont la Tunisie est membre, jouent un rôle important, étant donnée qu’elles sont capables d’assurer une plus-value, notamment en matière d’expérience internationale et d’études comparées…la question tient à une interaction entre deux parties ».

La banque mondiale ne pose pas de conditions en termes de dimensions politiques et démocratiques, en contrepartie de ses engagements ; l’objectif escompté est de trouver les moyens permettant une meilleure ouverture de l’économie du pays, a-t-il affirmé.

Gnetnews