Tunisie : La Tunisie n’est sous la tutelle de quiconque, le défi du gouvernement est de sauver l’Etat (Kaïs Saïed)

11-10-2021

Le président de la république, Kaïs Saïed, a affirmé ce lundi 11 octobre que « la formation du gouvernement a eu lieu conformément à la constitution, et plus rapidement que ne le prévoyaient certains », critiquant les déclarations de certaines parties étrangères sur ce sujet, et affirmant que « la Tunisie n’est sous la tutelle de quiconque ».

Dans une allocution prononcée, lors de la cérémonie de prestation de serment du nouveau gouvernement à Carthage, le président de la république a affirmé, en réponse à ceux qui considèrent qu’il y a retard en matière de l’annonce du gouvernement, que « la question n’est pas liée au gouvernement, mais à un régime qui est encore en place depuis des dizaines d’années, au service des groupes de pressions et de dispositif que le peuple a voulu faire tomber ».

Le fait que le gouvernement soit dirigé par une femme, pour la première fois, dans l’histoire de la Tunisie et des pays arabes, est une affirmation de la place de la femme en Tunisie, a-t-il indiqué, signalant que « la femme n’est pas un maquillage pour embellir les institutions ».

Kaïs Saïed a considéré que la date du 25 juillet était « un rendez-vous historique, au vrai sens du terme », signalant avoir pris « ces décisions à temps, après ses maintes tentatives, de faire prendre raison aux tenants du pouvoir, et leur faire assumer leurs responsabilités, mais vainement ».

Selon ses dires l’un des principaux défis du nouveau gouvernement, est « de sauver l’Etat tunisien des griefs qui le guettent à l’intérieur et à l’extérieur, de ceux qui considèrent que les postes sont un butin, un partage des fonds publics ou un partage des centres de pouvoir » . « Je ne marche pas dans le brouillard, je ne cours pas derrière un mirage, c’est une bataille de libération nationale, que nous allons mener et emporter », a-t-il asséné.

Le président de la république a promis d’ouvrir tous les dossiers sans exception. « Il n’y aura pas de place pour celui qui veut abuser de la souveraineté de l’Etat et du peuple, ceux qui ont pillé l’argent du peuple, ont spolié ses ressources, et ont transformé ses espoirs en désespérance ». Il a averti celui qui cherche à attenter à l’Etat, ses institutions, les citoyens et leurs biens. « Tout ce qu’ils pourraient planifier les jours à venir, sera avorté », a-t-il assuré.

La cheffe du gouvernement, Najla Bouden Romadhane, a dévoilé ce lundi son gouvernement de 25 membres, dont dix femmes, et en a décliné dans la foulée les priorités, après avoir prêté serment, devant le président de la république, avec qui, elle sera amenée, désormais, à partager le pouvoir exécutif.

Gnetnews