Tunisie : Le bâtonnier évoque l’initiative de sortie de crise, et les propositions du barreau

11-01-2023

Le bâtonnier de l’ordre des avocats, Hatem Mziou, a déclaré ce mercredi 11 janvier que l’initiative portée par les organisations nationales vise à faire sortir le pays de la crise politique, économique et sociale dans laquelle, elle s’est enlisée.

Le Conseil de l’ordre est en train de mener des concertations à ce sujet, et des pas ont été franchis, a-t-il déclaré dans un entretien avec Mosaïque, signalant qu’un porte-parole officiel au nom de cette initiative sera nommé dans tout prochainement.

Les discussions au sujet de cette initiative sont en cours entre le Conseil national de l’ordre des avocats, l’Union Générale tunisienne du travail (UGTT), et la ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme (LTDH), auxquels s’est joint le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), a-t-il souligné.

Mziou a fait part des propositions du barreau dans le cadre de cette initiative, lesquelles portent sur des réformes constitutionnelles, (Constitution de 2022), en vue d’instaurer un équilibre entre les pouvoirs et une vie politique stable. Elles concernent également une révision du code électoral, ainsi que la révision des textes régissant les instances nationales, (instance électorale, HAICA…), la réforme de la justice, etc.

« Cette initiative est nationale, et nos constantes au sein du bâtonnat sont que les partis politiques ont un rôle à jouer dans la vie politique, et l’on ne peut concevoir un régime républicain, civil et démocratique sans partis politiques », a-t-il souligné.

Il a, néanmoins, appelé les partis politiques « à faire leur autocritique, à procéder à des révisions, à reconnaitre leurs erreurs et à améliorer leur action ».

S’agissant de la loi des Finances 2023, dont « le conseil de l’ordre a rejeté certaines  dispositions, le bâtonnier a prévenu contre l’escalade si leurs revendications ne sont pas satisfaites, comme le fait de descendre dans la rue, ou de procéder à une désobéissance fiscale partielle ».

Hatem Mziou a par ailleurs, critiqué que des journalistes et des activistes de la société civile soient jugés sur la base du décret-loi n’o 54 portant sur la lutte contre les infractions liées aux systèmes d’information et de communication, appelant à revoir ce texte, et « à supprimer ses articles 24 et 25 qui ont été parachutés » .

Gnetnews