Tunisie : Le comité scientifique présente des recommandations, face à une situation épidémiologique grave
Le comité scientifique fait état de la dégradation des indicateurs au niveau national pendant la 13ème semaine de l’année 2021, soit une hausse sensible du nombre des nouveaux cas dépistés, un taux de positivité supérieur à 22,9 %, et un taux de reproduction ® du virus supérieur à 1.
Lors de sa réunion samedi dernier, en présence du ministre de la Santé, Faouzi Mehdi, le comité scientifique a considéré la situation épidémique comme étant grave et a présenté des recommandations qui lui sont adaptées, indique le ministère de la Santé, dans un communiqué, rendu public hier soir, dimanche.
Le Comité a écouté, en prélude, à un exposé présenté par la directrice générale de l’observatoire national des maladies nouvelles et émergentes (ONMNE).
Dix-sept (17) gouvernorats et 95 délégations ont été classés à risque élevé à très élevé, a indiqué Nissaf Ben Alaya.
La situation épidémiologique est également marquée par une hausse du nombre des décès hebdomadaires liés au Covid-19, et une moyenne totale des décès, équivalant à 75.3, pour 100.000 habitants. Le variant anglais, connu pour sa forte contagiosité, se propage localement, avec une proportion croissante des cas suspectés d’être infectés par cette souche.
Le comité scientifique a examiné un certain nombre de points, faisant augmenter les risques, tout en tentant de tirer les enseignements des 1ère et 2ème vagues.
Le relâchement des citoyens en matière de respect des gestes barrières, a été à l’origine de l’évolution rapide de la contagion par le Sars Cov-2.
L’entrée de nouveaux variants en Tunisie, et leur forte dissémination, ont donné lieu à une forte hausse des cas graves, et une augmentation des décès, comme c’était le cas en Europe.
L’insuffisance en matière de mise en application des protocoles sanitaires, et les difficultés dans l’application des mesures de contrôle sanitaire frontalier ont contribué à l’aggravation de la situation.
Le comité scientifique a alerté au risque que le dispositif de santé ne répond pas aux besoins en termes d’hospitalisations, appelant à une accélération de la campagne de vaccination.
Gnetnews