Tunisie : Le ministère de la Défense n’a pas le droit de s’ingérer dans des affaires examinées par la justice militaire (Bartagi)

07-05-2021

Le ministre de la Défense nationale, Brahim Bartagi, a affirmé hier, jeudi, devant la commission de l’organisation de l’administration, et des affaires des forces armées à l’Assemblée, que son ministère n’avait pas le droit, de point de vue constitutionnel, légal et moral d’évoquer des questions examinées par la justice militaire, et d’exprimer sa position là-dessus.

Lors d’une audition, autour des réformes législatives dans le domaine de la défense nationale, et en réponse à une question sur la fuite d’un mandat d’amener contre le député Rached Khiari sur les réseaux sociaux, il a indiqué que son ministère est une partie du pouvoir exécutif, et n’a pas le droit de s’ingérer dans des affaires en cours d’examen par la justice.

La justice militaire est régie par la constitution, et est encadrée par des lois, et le fait qu’elle soit militaire ne lui ôte pas la vocation d’une justice indépendante, a-t-il souligné.

Le ministre a ajouté que le document du mandat d’amener émis par le tribunal militaire n’a pas été fuité par le ministère de la Défense qui ne le permet pas, signalant qu’aucun document de la défense n’a été fuité sur les réseaux sociaux.

Il a encore fait constater que l’invitation adressée par la présidence du parlement, pour l’audition du ministre de la Défense, autour dudit mandat d’amener, a été découvert sur Facebook, et a été fuitée depuis samedi dernier, avant de parvenir au ministère lundi dernier.

La justice militaire avait diligenté une enquête autour des déclarations du député Rached Khiari, contenues dans une vidéo diffusée sur Facebook, où il a accusé le président de la république d’avoir reçu des financements étrangers (Etats-Unis) pour renforcer ses chances de gagner la présidentielle de 2019.

Gnetnews