Tunisie : Le ministère de la Justice avertit les grévistes et appelle au respect du droit au travail

10-06-2022

Le ministère de la Justice appelle à « la nécessité de respecter le droit au travail et de faire valoir l’intérêt général et les intérêts des justiciables, après le blocage survenu dans certains tribunaux pendant cette semaine ».

Dans un communiqué, rendu public hier soir,  jeudi 10 juin, le ministère fait constater « le souhait de nombreux magistrats d’exercer leur travail, et de tenir les audiences, normalement, après avoir rejoint leur lieu de travail et leur bureau pour accomplir leurs missions dans le cadre de leurs fonctions judiciaires, mais ils en ont été empêchés et ont été victimes de harcèlement et de dénigrement ».

Le ministère ajoute que « certains réseaux sociaux ont relayé des informations erronées et ont usé de tromperie. »

Le ministère de la Justice avertit contre « ces pratiques illégales et attentatoires à la bonne marche de la justice, au droit à la défense, aux intérêts des justiciables, en les privant de leurs droits légitimes, notamment, les personnes placées en garde à vue ».

Le même département affirme qu’il « n’hésitera pas à appliquer la loi contre celui qui met à mal la bonne marche du travail dans les tribunaux et attente à la réputation des magistrats ».

Les magistrats judiciaires, financiers et administratifs avaient entamé, lundi 06 juin, une grève d’une semaine reconductible, à l’appel du conseil national de l’association des magistrats tunisiens, en signe de protestation contre le décret présidentiel n’o 2022 – 516 du 01er juin 2022.

Cette grève a été suivie par 99 % des magistrats, selon l’AMT

Lors d’une conférence de presse tenue, hier jeudi, par la coordination des structures judiciaires, son président, Anas Hmaïdi, a annoncé le prolongement de la grève dans l’ensemble des tribunaux et institutions judiciaires d’une deuxième semaine, dans le cas où le chef de l’Etat, Kaïs Saïed, ne retire pas le décret présidentiel en question.

Gnetnews