Tunisie : Le ministère de l’Enseignement supérieur ouvre une enquête sur une conférence tenue au palais des sciences de Monastir

25-08-2022
Palais des sciences de Monastir

Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique annonce « l’ouverture d’une enquête sur ce qui a été relayé sur les réseaux sociaux, sur l’activité organisée au palais des sciences de Monastir avec une association de la société civile le 20 août dernier ».

Dans un communiqué paru hier soir, le ministère dit être « en train de mener l’enquête en vue de prendre les mesures nécessaires ».

Le prédicateur d’obédience salafiste, et membre-dirigeant du parti salafiste égyptien, Ennour, Cherif Taha Younes, avait donné une conférence à l’institution en question, le samedi 20 août.

L’observatoire national de la défense de la civilité de l’Etat a dans la foulée exprimé son « étonnement » envers l’invitation de ce prédicateur, ayant donné une conférence au Palais des sciences de Monastir, avec la participation d’associations qu’il qualifie de « suspectes », devant « une assistance de fanatiques religieux ».

L’observatoire s’est dit « vivement indigné de cette manifestation contraire aux principes de la civilité de l’Etat tunisien et des valeurs de modernité ».

Réagissant dans un communiqué à cette polémique, le palais des sciences de Monastir a affirmé être « une institution publique n’ayant pas de vocation administrative, et travaillant sous l’égide du ministère de l’enseignement supérieur, dont la mission est d’introduire une dynamique scientifique, intellectuelle et culturelle auprès de l’ensemble des citoyens ».

Le palais des sciences a ajouté « avoir coutume d’accéder aux demandes des associations pour la tenue d’activités dans ces domaines, en leur accordant une baisse de 50 % sur les frais d’exploitation des espaces demandés ».

Dans le cas d’espèces, la conférence portait sur la manière « de traiter l’enfant et ceux qui souffrent de troubles d’apprentissage », initiée par l’association « les ambassadeurs de l’enseignement », a précisé l’institution, signalant ne pas avoir été tenue au courant des activités parallèles de la conférence en question.

Gnetnews