Tunisie : Anas Hmaïdi procède à une lecture des dispositions inscrites dans le projet de constitution au volet du pouvoir judiciaire

23-07-2022
Anas - Hmaidi

Le président de l’association des magistrats tunisiens (AMT), Anas Hmaïdi, a appelé ce vendredi 22 juillet, « l’Etat tunisien à adresser une invitation au rapporteur spécial des Nations-Unies dans les délais les plus proches, afin qu’il se rende en visite officielle en Tunisie, s’enquière de près la réalité de la situation sur le terrain, et rencontre toutes les parties prenantes, autorités, magistrats, association », etc.

Lors d’une conférence de presse du comité de défense des magistrats révoqués, Hmaïdi a considéré que « les autorités tunisiennes refusent la visite du rapporteur onusien pour prendre connaissance de l’ampleur des violations juridiques et constitutionnelles commises par le pouvoir exécutif contre le pouvoir judiciaire ».

« Le fait que les autorités n’accèdent pas à cette demande porte atteinte l’image de la Tunisie à l’intérieur et à l’extérieur, et à sa diplomatie », souligne-t-il.

Hmaïdi a indiqué que l’association est en contact permanent avec les organisations internationales, en prime les Nations-Unies et l’Union internationale des magistrats et les tient informées du cours des événements, affirmant « avoir pleinement le droit de défendre la cause mère, celle de l’indépendance de la justice ».

Le président de l’AMT a, par ailleurs, affirmé que les magistrats rejettent les dispositions inscrites dans le nouveau projet de constitution, dans son chapitre consacré à la justice. 

La constitution de 2014 a consacré tout un chapitre au pouvoir judiciaire en tant que pouvoir et non une fonction, et garantit l’unité du pouvoir judiciaire dans sa diversité. Alors que le projet de constitution qui sera soumis au référendum du 25 juillet ne garantit pas l’indépendance de la justice, et divise la magistrature, a-t-il souligné en substance.

« Ce projet de constitution est très grave, au volet du pouvoir judiciaire, il reprend des dispositions de la constitution de 1959, et ajoute des choses encore plus graves, pour asseoir la mainmise sur la justice », a-t-il indiqué.

Au sujet des magistrats touchés par la révocation, et qui mènent une grève de la faim depuis le 22 juin dernier, il a qualifié leur état de santé de très critique.

Gnetnews

 

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Hanibal

Pauvre garçon avec la guerre en Ukraine c’est pas la tunisie est sa magistrature corrompus qui va changer quelque chose