Tunisie: Le secteur de la fripe en crise
Le secteur de la friperie en Tunisie traverse une période difficile marquée par l’arrêt des activités de 20 entreprises pour diverses raisons, notamment des procès-verbaux douaniers jugés « coûteux », des incendies ayant touché certaines usines, et des fermetures liées à des difficultés financières. C’est ce qu’a déclaré Sahbi Maâlaoui, président de la Chambre syndicale nationale des commerçants de friperie, lors de son passage sur la radio Mosaïque FM ce lundi.
Un secteur en déclin
Maâlaoui a signalé un recul significatif de la production et de la demande. « Cette tendance affecte l’ensemble de la chaîne, des propriétaires d’usines aux commerçants de détail et de gros, jusqu’aux consommateurs eux-mêmes, qui se détournent de la friperie en raison de la hausse des prix et de la baisse de la qualité des produits ».
Il a attribué cette situation à la crise économique en Europe, principal fournisseur de vêtements de seconde main, et à la baisse du pouvoir d’achat des Tunisiens. « C’est une chaîne connectée : toute atteinte à un maillon affecte directement les autres », a-t-il souligné.
Impact des changements climatiques et nouvelles tendances
Parmi les conséquences observées, une baisse de 50 % de la demande pour les vêtements d’hiver d’occasion a été enregistrée, influencée par les changements climatiques. En revanche, les vêtements en coton connaissent une demande croissante.
Un secteur à caractère social en quête de solutions
Le secteur de la friperie, supervisé par cinq ministères, dont celui des Affaires sociales, revêt une dimension sociale importante. Cependant, il souffre d’un manque de soutien législatif. Sahbi Maâlaoui a insisté sur la nécessité de trouver des solutions pour éviter la marginalisation de cette activité, essentielle pour de nombreux Tunisiens et pour l’économie nationale.
Gnetnews