La Tunisie enregistre une baisse de production de ses champs pétroliers et une hausse de 50 % de son déficit énergétique

02-11-2022

« Le secteur de l’Energie représente le principal moteur de l’activité économique, et un composant essentiel de la sécurité nationale », a affirmé la ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, Neïla Nouira Gongi.

Présidant hier, mardi 1er novembre, un atelier de travail sur les réalités du secteur des hydrocarbures, et le projet d’amendement partiel du code des hydrocarbures, la ministre a indiqué que « la Tunisie fait face à des défis socio-économiques, à la lumière des mutations que connait le monde, notamment, face aux répercussions de la crise sanitaire liée au covid-19, et au conflit russo-ukrainien, et leurs corollaires, la hausse des  cours mondiaux du pétrole et du gaz, et les pressions sur le marché mondial de l’énergie.

« Bien que les grandes compagnies opérant dans le secteur de l’énergie s’orientent vers la production des énergies renouvelables et amis de l’environnement, les énergies fossiles représentent, encore, le premier poste en matière de sécurité énergétique », a-t-elle souligné.

La ministre a mis l’accent sur « l’importance de l’approche participative en matière d’élaboration des textes juridiques, et la nécessité d’impliquer la société civile, étant donné que la Tunisie est dotée d’un tissu associatif spécialisé, et formé, à l’instar des associations opérant dans les domaines des ressources naturelles et la transparence ».

Cet atelier a permis, par ailleurs, de présenter les réalités et défis du secteur des hydrocarbures ayant été marqué par la baisse des activités de recherche et de prospection (03 puits de prospection, et 4 puits dont l’activité a été développée depuis 2010 à ce jour), la baisse  de la production au niveau des champs, avec la hausse de la consommation, ce qui a donné lieu à l’accentuation du déficit de la balance énergétique, dans une proportion dépassant les 50 %.

Des aspects juridiques inhérents au code des hydrocarbures publié depuis 1999, et devant être actualisé pour être en phase avec la situation actuelle, ont été présentés.

Les intervenants ont affirmé « la nécessité de consacrer le principe de transparence et de gouvernance dans le secteur de l’énergie, et de renouer avec la publication des données et chiffres sur le secteur (Open Data), avec la participation des services du ministère à l’élaboration des nouvelles législations dans les domaines de l’énergie et des mines ».

Gnetnews