La Tunisie a recours aux banques locales et aux bailleurs de fonds étrangers pour pourvoir à ses besoins en céréales

10-08-2022

Le directeur de l’audit interne à l’office des céréales, Nizar Ayari, a déclaré que « les retombées financières de la guerre entre la Russie et l’Ukraine étaient extrêmement importantes sur le secteur céréalier, avec un coût supplémentaire, de 250 millions de dinars ». D’où l’idée des autorités « de s’atteler à parvenir à l’autosuffisance en matière de blé dur en 2023 ».

Dans une déclaration au JT d’el-Wataniya, le responsable a assuré que l’autosuffisance dans le blé dur n’est pas chose impossible ; la Tunisie s’en est rapprochée en 1993, 1996 et en 2003.

« Le but est donc d’atteindre cette autosuffisance en 2023, à travers la collecte de 12 millions de quintaux en juin 2023 ».

Il a indiqué que les autorités compétentes avaient commencé à travailler sur cet objectif depuis octobre et novembre 2021 à travers plusieurs dispositions. « Il s’agit ainsi d’élargir les superficies emblavées, d’en améliorer la productivité, de mette à disposition les semences sélectionnées, les engrais, de restructurer la vulgarisation et l’encadrement agricole ».

Nizar Ayari a encore, souligné, que les efforts allaient être focalisés la prochaine période sur la mobilisation des ressources financières pour continuer à pourvoir à nos besoins en blé tendre et en orge, et à approvisionner le marché intérieur.

Des ressources sont également en train d’être mobilisées avec le recours aux banques locales et aux bailleurs de fonds étrangers pour financer la stratégie d’autosuffisance, signalant que le crédit de 130 millions de dollars US contracté auprès de la BIRD vise, en partie, à mettre à disposition les semences pour la prochaine saison.

Il a également fait savoir qu’une circulaire interministérielle, (Intérieur, Agriculture et Commerce), a été émise, interdisant le transfert des céréales en dehors des frontières des gouvernorats, et incitant les agriculteurs à les ramener vers les centres de collecte, pour parfaire le contrôle des circuits de distribution.

Il a fait état d’une réflexion pour revoir le mode alimentaire tunisien.

Le responsable a déclaré, en préambule, que les quantités collectées s’élèvent à 7,4 millions quintaux dont 6,7 de blé dur. La collecte de la récolte a commencé précocement, a-t-il dit, signalant que « le pays dispose de 180 centres de collecte ».

Gnetnews