Tunisie : Le syndicat des agriculteurs fustige la hausse des prix de l’essence, et pointe « des pressions du FMI »

21-04-2021

Le syndicat des agriculteurs de Tunisie (SYNAGRI) exprime son profond mécontentement, suite aux « augmentations successives et sans précédent des prix des hydrocarbures ».

Dans un communiqué rendu public ce mercredi 21 avril, le synagri considère que ces augmentations interviennent, en application du système d’indexation, dans la mesure où « le gouvernement a commencé, suite à des pressions du FMI, à adopter la politique de hausse des prix du carburant d’une manière irréversible, alors que les craintes s’accentuent auprès des agriculteurs, et experts économiques envers la hausse des charges, dans un pays où l’on souffre de cherté, de hausse de la moyenne de pauvreté et de chômage ».

Le syndicat considère que « l’augmentation des prix des hydrocarbures est de nature à alourdir les charges des agriculteurs et pêcheurs, avec des coûts supplémentaires, à même d’aggraver leurs difficultés financières vu la hausse des matières premières, outre leurs répercussions sur les prix à la consommation et le pouvoir d’achat ».

Le synagri critique « les solutions de facilité adoptées par le gouvernement pour mobiliser les ressources financières, à travers la hausse des prix et la pression fiscale, ce qui risque d’accélérer l’effondrement de larges secteurs, notamment les dispositifs de l’agriculture et de la pêche, qui ne sont plus capables d’assumer davantage de pressions ».

« La dernière augmentation du prix des hydrocarbures est la goutte qui fait déborder le vase, l’agriculteur et l’éleveur produisent en dessous du prix de revient depuis des années, et les gouvernements successifs n’en ont cure de ce secteur stratégique, mais contribuent à sa marginalisation. Le spéculateur est le premier bénéficiaire de cette situation, au détriment du Consommateur, » s’élève le syndicat.

Les prix de l’essence sans plomb, du gasoil normal et du gasoil sans plomb ont été revus à la hausse, à compter d’hier mardi à minuit.

Gnetnews