Tunisie : « Les cliniques privées sont à la disposition du chef du gouvernement et appliqueront les tarifs qu’il aura fixé »

19-10-2020

Le président de la chambre syndicale des cliniques privées, Boubaker Zakhama, a affirmé ce lundi 19 octobre 2020, que « la Tunisie vit au rythme d’une pandémie, et la situation actuelle inspire inquiétude, du fait de la propagation du Coronavirus ».

« Nous avons eu plusieurs réunions avec le ministère de la Santé, et avons exprimé nos dispositions à faire face à cette épidémie, avec le secteur public », a-t-il affirmé.

Revenant ce matin sur Mosaïque sur les propos tenus la veille par le chef du gouvernement, sur la prise en charge par l’Etat des frais de prise en charge du malade infecté par le Coronavirus, qui ne trouve pas un lit dans les hôpitaux publics, et qui est transféré vers une clinique privée, Zakhama n’a pas émis d’objections sur une telle démarche, signalant que « le secteur privé fait partie du dispositif national de santé qui est orienté vers le citoyen ».

Il a fait savoir que « les cliniques privées avaient consacré des circuits Covid, et s’étaient dotées des équipements nécessaires ». « Nous avons réalisé des succès quotidiens à cet effet, et nous sommes prêts à appuyer les efforts de l’Etat en matière de prise en charge des malades », a-t-il indiqué.

Les propos tenus hier par le chef du gouvernement étaient « raisonnables et clairs », « cela signifie que si la capacité des hôpitaux publics est dépassée, l’on se dirigerait vers les cliniques privées ».

« Les cliniques privées sont à la disposition du chef du gouvernement, nous sommes là pour servir la patrie, nous appliquerons le tarif qu’il aura fixé quand il voudra, mais il y a des procédures à mener », a-t-il souligné, ajoutant qu’ »au cas où une réquisition de l’hôpital public était présentée, le malade serait directement admis. »

Interrogé sur le chèque de garantie demandé aux malades du coronavirus, avant leur admission dans une clinique, Zakhama a indiqué qu’en cas d’accord avec l’Etat, le patient ne serait plus obligé de payer un tel acompte.

« Nous aurions souhaité que le malade Covid+ ne paie pas, mais il faudrait tenir compte du coût exorbitant des soins et du suivi médical dont il fait l’objet », a-t-il justifié.

Gnetnews