Tunisie : Les dossiers passés sous silence lors de la première réunion gouvernement/ UGTT

16-11-2021

Une séance de négociation s’est déroulée hier, lundi 15 novembre, entre le gouvernement et le bureau exécutif de l’UGTT à la kasbah, la première depuis que le cabinet de Najla Bouden est aux manettes.

A l’ouverture de la réunion, la cheffe du gouvernement a affirmé « le rôle historique de l’UGTT », la considérant comme « un partenaire principal et agissant, dans tous les projets du gouvernement, et les réformes envisagées ».

Le dialogue avec l’organisation syndicale devra être marqué par la sincérité, afin d’avancer à des pas constants, selon une approche participative, vers les réformes fondamentales, et la concrétisation des attentes des Tunisiens, a-t-elle souligné en substance, citée par un communiqué de la présidence du gouvernement.

Un Etat démocratique et civil

Dans une déclaration médiatique, le Secrétaire Général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, a indiqué que cette rencontre avait permis de poser plusieurs dossiers économiques et sociaux, affirmant « la grande volonté du gouvernement d’aller de l’avant sur la voie du règlement de tous les dossiers en suspens ».

Il a ajouté que « le travail avec le gouvernement allait se poursuivre, en vue de plancher sur les réformes nécessaires, instituant à un Etat démocratique et civil ».

Le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle et porte-parole officiel du gouvernement, Nasreddine Nssibi, a qualifié cette première rencontre avec l’UGTT de « positive », et « a permis de se mettre d’accord sur une méthodologie de travail participative entre les parties gouvernementale et syndicale, dans le cadre de commissions mixtes ».

« La situation de notre pays est aujourd’hui, critique, et requiert l’unification des efforts, et l’action conjointe, et appelle à s’asseoir autour de la table de dialogue », a-t-il dit.

La réunion a porté sur les principaux dossiers, notamment celui des chantiers, la réforme des entreprises publiques, le dispositif de compensation, les circuits de distribution, l’instauration d’une justice fiscale, la réforme de l’enseignement, et la réforme du dispositif environnemental.

L’UGTT avait exigé récemment, à l’issue de la tenue de sa commission administrative, que le gouvernement s’en tienne aux engagements des précédents gouvernements sur tous les dossiers, et que des négociations soient ouvertes dans la fonction publique, et le secteur public, tout en convenant des délais de la mise en application de la majoration du SMIG ; des sujets qui semble avoir été passés sous silence lors de cette réunion, aucune mention n’en est faite dans le communiqué officiel de la Kasbah.

Gnetnews