Tunisie : L’inscription de l’appartenance à la famille arabo-musulmane dans la constitution

27-06-2022

L’universitaire et juriste, Seghaïer Zakraoui, a supposé que la mention de l’appartenance de la Tunisie à la famille arabo-musulmane, dans le préambule de la nouvelle constitution, comme une évocation de sa référence, et est une manière d’apporter satisfaction au président de la république, connu pour son attachement à l’appartenance arabo-musulmane.

Dans un entretien avec Mosaïque, Zakraoui s’est exprimé en ces termes : « il semble que la finalité en matière de rédaction du projet de loi fondamentale, dans la plupart de ses articles est de satisfaire le chef de l’Etat et de mettre ses envies et ses désirs dans la constitution ».

« L’on pourrait découvrir les suites de ces mentions au niveau des autres articles de la constitution », a-t-il dit, supposant que « le tribunal, la magistrature, et autres institutions qui vont appliquer la constitution et la traduire dans les faits, se fondent dessus en matière de fixation du cadre général, de l’identité intellectuelle et civilisationnelle… »

Il a, par ailleurs, affirmé que « l’on ne pouvait faire mention de l’appartenance de la Tunisie à la famille arabo-musulmane, sans revenir aux autres articles de la constitution et l’ensemble de sa teneur ».

Le professeur de droit constitutionnel et membre de l’instance nationale consultative pour une nouvelle république, Amine Mahfoudh, avait affirmé dimanche 26 juin, que l’article premier de la constitution selon lequel « l’Islam est la religion de l’Etat » allait être modifié.

Il avait considéré que « l’Etat est une entité morale abstraite qui n’a pas de religion », signalant que « la relation entre le créateur et l’être humain est verticale, et il n’y a, aucune obligation, d’en faire mention dans la constitution ».

« La nouvelle constitution ne fait mention de l’Islam dans aucun de ses articles, son préambule évoque l’appartenance de la Tunisie à la famille arabo-musulmane », avait-t-il fait savoir.

Gnetnews