Tunisie : Lors de sa rencontre avec Kepel, Saïed adresse un message à l’ambassadeur de France

13-04-2022
Rencontre Kaïs Saïed/ Gilles Kepel, en présence de l'ambassadeur de France et du ministre des Affaires étrangères...

Le président de la république, Kaïs Saïed, a reçu mardi 12 avril à Carthage, l’émissaire spécial du président français, Emmanuel Macron, Gilles Kepel.

La rencontre a porté sur « les relations d’amitié et de coopération fructueuse entre la Tunisie et la France », outre « l’échange de points de vue au sujet des questions liées à la situation générale dans la région et le monde, à la lumière des changements et crises successives et leurs répercussions régionales et internationales ».

Les deux parties ont, par ailleurs, affirmé « la foi conjointe dans les valeurs de liberté, de démocratie et de préservation des droits de l’homme ».

« Les idées ont évolué, mais les concepts sont restés figés », a déclaré Kaïs Saïed, dans une vidéo, prônant « de nouveaux concepts qui soient au diapason avec les nouvelles idées qui surgissent dans le monde ».

« Les relations entre la Tunisie et la France sont privilégiées, nous avons dépassé ensemble le 19ème siècle, l’ère de Jules Ferry est révolue », a-t-il encore souligné.

S’adressant à l’ambassadeur de France en Tunisie, il a évoqué « des relations de bon voisinage avec la France, avec de nouvelles perspectives et une légitimité réelle du pouvoir ». « Parfois, il y a une pseudo-légalité pour que la légalité soit légitime, il faut qu’elle soit l’expression de la volonté générale », a-t-il ajouté.

Dans une déclaration au terme de la rencontre, Gilles Kepel a inscrit sa rencontre avec Kaïs Saïed dans le cadre de « la mission qui lui a été confiée par le président de la république français, Emmanuel Macron ».

« Nous avons échangé sur la situation internationale, sur l’avenir de nos relations dans un cadre international profondément bouleversé, qui demandait une remise à niveau d’un certain nombre des grands concepts, lesquels déterminent à la fois les relations internationales et la situation politique marquée par des échéances dans nos deux pays », a indiqué l’académicien et politologue français.

Gnetnews