Tunisie : L’UGTT appelle à une approche participative en matière de révision du code de travail

07-03-2024
Le Secrétaire Général de l'UGTT, Noureddine Taboubi à l'ouverture des travaux de la CA à Hammamet

La commission administrative de l’UGTT dénonce « la dégradation du pouvoir d’achat, d’autant que l’on est à l’approche du mois du Ramadan, du fait de la faiblesse des salaires, de la flambée des prix, de la levée de la subvention, de la pénurie des produits de base, de la détérioration des prestations sociales, et de l’échec du pouvoir à affronter la crise aiguë dans laquelle se débat le pays, tout en se limitant à un discours populiste et contradictoire, outre l’absence des programmes ».

Dans un communiqué relayé par Echaâbnews, la commission administrative de la centrale syndicale dit rejeter « la persistance du pouvoir en place dans la politique d’atteinte aux droits et libertés, en s’obstinant à accaparer l’opinion et la décision, à fermer la porte du dialogue, et à transgresser les libertés, y compris la liberté de l’action syndicale ».

La centrale syndicale condamne « les campagnes de dénigrement et de calomnie menées par des partisans du pouvoir contre  l’UGTT et ses structures syndicales ».

L’Organisation dénonce « la politique d’enfermement et d’obstination, ainsi que l’atteinte à la crédibilité des négociations, et la non-application des conventions conclues », appelant « à la reprise des négociations dans la fonction publique et le secteur public, à augmenter le SMIG, à appliquer les conventions du 6 février et du 15 septembre, et à tenir une séance d’évaluation de la situation économique et sociale », en examinant leur impact sur la dégradation des salaires.

L’UGTT affirme « avoir déjà appelé à mettre un terme à toutes les formes d’emploi précaire, dont la sous-traitance dans les secteurs public et privé, et les chantiers…et considère la révision du code de travail, comme étant une nécessité exigée par les nouvelles mutations en vue de sa mise en adéquation avec les législations tunisiennes et internationales (…), et de garantir le droit au travail décent, à condition que cette révision soit participative avec les partenaires sociaux concernés ».

Gnetnews