Tunisie : Mohamed VI ne participe pas au Sommet arabe pour « des considérations régionales »

01-11-2022

Le roi du Maroc, Mohamed VI, ne prendra pas part au sommet arabe, qui s’ouvre ce mardi 01er novembre à Alger, en présence de plusieurs dirigeants, dont le président Kaïs Saïed.

Le ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, a déclaré que le Mohamed VI, ne pourrait être présent au sommet d’Alger pour des « considérations régionales ».

« Le sommet arabe est un évènement principal, mais ne résume pas l’action arabe commune », a-t-il souligné, dans une déclaration médiatique.

 

 

 

 

 

 

Le chef de la diplomatie du Royaume chérifien a indiqué que le souverain marocain avait donné ses instructions à sa délégation pour « une action constructive », signalant que la ligue arabe est le seul canal de communication avec l’Algérie.

Dans une déclaration aux médias, le ministre des Affaires algérien, Ramtam Lamamra, a indiqué qu’il pensait que le Roi Mohamed VI allait participer, en personne, au sommet, mais il n’en était pas ainsi.

Commentant l’absence du Roi du Maroc, dans un entretien avec la chaîne al-Arabya, Lamamra a déclaré que « celui qui participe personnellement, qu’il soit le bienvenu, et celui qui délègue un autre responsable, on lui souhaiterait la bienvenue, et bénéficierait de tous ses droits en matière de prise de parole pour exprimer la position de son pays ».

Ramtam Lamamra a assuré que son pays avait déployé des efforts pour que les dirigeants arabes soient présents au sommet, signalant qu’une invitation a été remise au Roi du Maroc pour y prendre part et le président Abdelmajid Tebboune allait accueillir Mohamed VI à l’aéroport, malgré cela, il dit respecter la décision du souverain marocain de ne pas y participer.

« Il y avait une occasion pour assainir le climat au Maghreb arabe, mais celle-ci n’a pas été saisie », a-t-il ajouté en substance.

La situation régionale du Maghreb arabe n’est pas au beau fixe, avec le sempiternel différend entre l’Algérie et le Maroc, et la fermeture des frontières terrestres entre les deux pays, sur fond du conflit du Sahara occidental.

Tunis et Rabat sont également en froid depuis la conférence de Tokyo pour le développement en Afrique (TICAD 08).  La présence du chef du front Polisario, Brahim Ghali à Tunis, alors accueilli par le président Kaïs Saïed à l’aéroport a irrité le Maroc, et a suscité un incident diplomatique entre les deux pays, ayant rappelé leur ambassadeur respectif. 

Le Maroc a, également, annulé sa participation à la conférence afro-nipponne qui s’est tenue les 27 et 28 août à Tunis.

Gnetnews