Tunisie : Mongi Hamdi révèle les raisons derrière la fermeture des frontières tuniso-algériennes

17-06-2022
Mongi Hamdi

L’ancien ministre des Affaires étrangères, et ex-émissaire des Nations-Unies Au Mali, a déclaré ce vendredi 17 Juin 2022, que « des questions sécuritaires algériennes sont derrière la fermeture des frontières tuniso-algériennes ».

Dans un entretien avec Shems, Hamdi a exclu de quelconques problèmes entre les deux pays, derrière la fermeture des frontières, « a fortiori que l’Algérie est toujours avec la Tunisie, et se tient à ses côtés dans toutes ses crises, qu’elles soient celles liées au terrorisme, au gaz, ou autres ».

« L’Algérie ne veut pas porter préjudice à la Tunisie ; les relations entre les deux pays devraient être stratégiques, à plus forte raison, que la sécurité et la stabilité des deux pays sont indissociables », a-t-il souligné en substance.

Il a qualifié de « provisoire » la fermeture des frontières entre les deux pays, « je suis sûr qu’elles seront rouvertes prochainement », a-t-il dit.

Hamdi sollicite un appui à sa candidature d’émissaire onusien en Libye

Ce faisant, Mongi Hamdi a souhaité « trouver un large appui de la part de la Tunisie, dans sa candidature au poste d’émissaire onusien en Libye ».

Il a indiqué que son rival allemand bénéficie « d’un grand soutien de la part des Etats-Unis et de l’Europe », affirmant « ne pas avoir de grandes chances d’accéder à ce poste ».

Il a, par ailleurs, indiqué que « l’Union africaine, les pays arabes, notamment les pays voisins, dont l’Algérie, et d’autres pays étrangers appuient sa candidature au poste d’émissaire des Nations-Unies, en Libye ».

Il a déploré un manque de Lobbying dans sa campagne de candidature, signalant que « d’habitude, il y a un grand lobbying au niveau de hautes fonctions, de la part du pays à son candidat, à travers ses ambassades et des pourparlers qui ont lieu avec les pays agissants. Mais, dans le cas d’espèce, cet aspect manque et pourrait être rattrapé ».

Mongi Hamdi a indiqué qu’il n’avait pas rencontré le président, Kaïs Saïed, exprimant son espoir de le rencontrer, « afin de lui présenter une explication sur l’importance que la Tunisie soit présente, pour jouer un rôle agissant, ce sera une chance pour la Tunisie d’entrer au dossier libyen par la grande porte ».

L’ex-ministre des Affaires étrangères a affirmé que « la meilleure période de sa vie professionnelle est celle qu’il a passée au Mali, en tant qu’émissaire spécial des Nations-Unies, d’autant qu’il est parvenu, en coopération avec plusieurs pays, à mettre un terme à la guerre civile dans ce pays. »

Il a qualifié l’accord signé au Mali, comme étant « historique », « la Tunisie a contribué à parvenir à une solution pacifique ».

Il a, par ailleurs, souligné que « la plupart des chefs de districts et postes sécuritaires au Mali sont de Tunisie, outre les unités militaires tunisiennes ayant travaillé au Mali, ce qui fait que notre pays ait eu une grande contribution en matière de règlement de la crise au Mali ».

Gnetnews