Tunisie : Najla Bouden décline à Dubaï les grands axes de la politique de son gouvernement

14-02-2023

La cheffe du gouvernement, Najla Bouden, a affirmé que le gouvernement tunisien a engagé une série de réformes rectificatives, sur la base de la conciliation entre l’urgent et le nécessaire, afin de renforcer la croissance, et redonner confiance aux investisseurs et acteurs économiques, d’une part, et ce qui est structurel et profond, en vue d’instaurer les attributs d’une économie forte, souple et plus compétitive, d’autre part.

Intervenue, hier lundi, au sommet mondial des gouvernements tenu du 13 au 15 février à Dubaï (Emirats arabes unis), Bouden a indiqué qu’une batterie de dispositions indispensables ont été décrétées, pour répondre à l’urgence. Elles visent « à rétablir la confiance des acteurs économiques, à préserver le tissu des entreprises, à promouvoir le climat des affaires et à améliorer le positionnement concurrentiel du pays ».

« A moyen et long termes, le gouvernement a préparé, à travers une large participation de l’expertise et des compétences nationales, un programme national de réformes, comportant de nombreux  axes, dont la libération de l’initiative, la consécration des règles de la concurrence loyale, la consolidation de la résilience du secteur financier, le développement de la prestation du secteur public, et celui de l’inclusion sociale ».

« Le gouvernement a, par ailleurs, adopté le plan de développement économique et social, au titre de la période 2023/ 2025, en tant que document de référence des politiques, programmes et projets publics, ainsi que des réformes, dans le cadre de la vision Tunisie 2035, et portant sur un nouveau modèle de développement, fondé sur le renouveau, l’inclusion et la durabilité ».

Bouden s’est longuement arrêté aux projets d’énergies renouvelables engagés par la Tunisie, pour lutter contre les changements climatiques et les gaz à effet de serre. Elle a évoqué la stratégie nationale de développement à faible émission et résiliente aux changements climatique à l’horizon 2050, l’accélération de la cadence des appels d’offres des projets de production d’électricité à partir des énergies renouvelables, liés aux énergies solaire et éolienne, ainsi que de grands projets stratégiques intégrés préconisés, comme celui du transport hydraulique du phosphate dont les études préliminaires ont débuté.

Najla Bouden a affirmé, en préambule, que « ce sommet intervient dans une conjoncture régionale et internationale extrêmement complexe, face à la persistance des répercussions de la pandémie du Coronavirus, ainsi que de la guerre russo-ukrainienne, et ce qui en a découlé en termes d’exacerbation des crises alimentaire, énergétique, outre les changements climatiques et les catastrophes naturelles, la multiplicité des foyers de tension, la montée de la  migration informelle et de l’asile ».

« Autant de changements qui auront, indubitablement, un impact sur les politiques mondiales futures, qui devraient être conçues dans le cadre de la solidarité internationale, en tenant compte des disparités en termes de développement », a-t-elle prôné.

La locataire de la Kasbah a eu plusieurs entretiens, en marge des travaux, avec les chefs de délégations participant au sommet.

Gnetnews