Tunisie : « Non à l’aventure et aux nouvelles expériences politiques aux conséquences ambigües » (Observatoire)

13-10-2021

L’Observatoire national pour la défense du caractère civil de l’Etat (ONDCCE) appelle ce mercredi 13 octobre « à mettre au point un programme de réforme avec tous ses contenus politique, économique et social, d’une manière participative avec les forces de la société civile, et les organisations nationales et professionnelles, afin de pouvoir déterminer la nature des amendements constitutionnels nécessaires, ainsi que la teneur de la réforme électorale, et ses mécanismes de manière à rectifier les fautes de la décennie écoulée ».

L’observatoire qui réitère son appel à déterminer une durée aux mesures exceptionnelles, affirme, dans un communiqué, que « le soutien au président de la république le 25 juillet n’était pas un chèque en blanc ».

Il considère « tout retard en matière de réforme, comme constituant « un danger menaçant la situation de plus de dégradation, et du retour du dispositif de la corruption ».

« Face à la faiblesse de l’Etat et à l’impotence de plusieurs de ses institutions, il n’y a pas lieu à l’aventure et aux nouvelles expériences politiques aux conséquences ambigües », relève l’ONDCCE, signalant qu’ »il ne peut y avoir de création d’un nouveau régime dont les contours ne sont pas clairs, et encore moins les mécanismes de mise en exécution, et dont la faisabilité n’est pas prouvée ».

« L’obstination sur un projet de ce type menace l’Etat d’effondrement, et du retour du despotisme ».

L’observatoire salue « la vocation moderniste que revêt le nouveau gouvernement, à travers la présence d’un nombre respectable de compétences féminines », souhaitant que « son programme soit à la hauteur des aspirations du peuple, dans l’instauration d’un régime démocratique pérenne et efficace, consolidant les acquis et les libertés, consacrant le principe d’égalité, et les valeurs de démocratie, de droits de l’homme et de civilité de l’Etat ».

L’observatoire appelle les associations de la société civile, les organisations nationales, les personnalités et les compétences nationales à œuvrer à instaurer les attributs garants de démocratie, de l’Etat civil et de justice sociale, et à construire l’avenir du pays à travers « le réseautage » de tous les projets de réforme.

Elles sauront ainsi être « une force de proposition et de contrôle, en mesure de faire face à toutes les dérives et de diriger le processus vers l’instauration des fondements de l’Etat de droit et des institutions, et de l’Etat civil et démocratique garant des valeurs de la république et des principes universels de droits de l’homme ».

Gnetnews