Tunisie : « Nos systèmes économiques et financiers devront être repensés en fonction des besoins de la nature » (Saïed)

24-02-2021

Le président Kaïs Saïed a réitéré son appel au Conseil de sécurité pour « une nouvelle approche, en vue de faire face aux dangers environnementaux, régler leurs causes, avant d’en traiter les conséquences. »

Intervenu hier par visioconférence à une réunion de haut niveau du Conseil de sécurité, sur l’impact des changements climatiques sur la sécurité et la paix internationales, le chef de l’Etat a appelé « à assurer le soutien financier requis aux instances onusiennes, régionales et internationales, afin qu’elles puissent jouer leur rôle face à ces risques environnementaux, notamment en termes d’analyse et d’évaluation ».

« De nombreuses catastrophes écologiques et sanitaires, la dernière en date est celle du covid-19, ont montré l’importance de la solidarité entre nos peuples, et la nécessaire réflexion sur la reconstruction de nos systèmes économiques, financiers, sociaux et sanitaires d’une manière tentant compte des besoins de la nature, tout en œuvrant à réduire les changements climatiques et l’émission des gaz à effet de serre », a-t-il souligné.

Les changements climatiques sont dangereux pour la paix et la sécurité internationale, a-t-il prévenu, estimant « paradoxal que l’homme en soit parmi les premières victimes, alors qu’il en est le premier responsable ».

« De tels risques sont de nature à approfondir la pauvreté, menacer la sécurité alimentaire et hydrique dans plusieurs régions dans le monde, notamment en Afrique, la capacité des pays à y faire face se trouve ainsi réduite », a-t-il dit.

« Les pays qui vivent une situation de fragilité environnementale risquent une montée du terrorisme, du crime organisé, de l’émigration clandestine ainsi qu’une exacerbation des conflits autour de l’eau et des sources de la nourriture », a-t-il mis en garde.

Le chef de l’Etat s’est voulu, néanmoins, rassurant : « l’espoir demeure pour atténuer les effets des changements climatiques, si tout le monde a foi dans l’action collective et dans une riposte unique aux dangers communs ».

Gnetnews