Tunisie : « On ne peut parler de réforme de la justice, face à un parquet qui n’est pas indépendant » (Hmaïdi)

26-04-2022
Anas - Hmaidi

Le président de l’association des magistrats tunisiens, Anas Hmaïdi, a déclaré que l’association prône un processus de réforme de la magistrature participatif et ouvert à la contribution des intervenants dans le dispositif judiciaire : magistrats, avocats, huissiers, notaires, experts judiciaires et police judiciaire, conjointement avec les autorités en place.

La réforme passe par l’élaboration d’une étude précise et méthodologique de la magistrature en Tunisie, en relevant les inconvénients n’ayant pas permis la construction d’un pouvoir judiciaire, a-t-il souligné.

Dans une déclaration à Shems lundi, Hmaïdi a indiqué que « le processus de réforme judiciaire en Tunisie devra tenir compte de l’aspect législatif et institutionnel, la constitution, les garanties et standards internationaux de l’indépendance de la magistrature ».

Et de poursuivre : « Le processus de réforme ne devra pas être monopolisé par une seule partie, et devra toucher l’infrastructure, la digitalisation de la justice, la modernisation du pouvoir judiciaire, en le dotant des moyens matériels et logistiques ».

Il a affirmé « la nécessité d’accorder au parquet et à l’autorité pénale des moyens de travail afin qu’ils accomplissent leur rôle en matière de préservation des droits et libertés ».

Anas Hmaïdi a encore souligné qu’on ne peut évoquer la réforme de la magistrature, face à un parquet qui n’est pas indépendant, et qui relève du pouvoir exécutif.

Gnetnews