Tunisie : Othman Jarandi plaide pour un monde multipolaire où les efforts sont mis en commun pour relever les défis

26-10-2022

Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens de l’étranger, Othman Jarandi, a fait un plaidoyer pour un monde multipolaire, où les efforts sont mis en commun pour des solutions conjointes et solidaires.

Lors de la célébration du 77ème anniversaire de l’Organisation des Nations-Unies, organisée lundi par le bureau de l’ONU  en collaboration avec la municipalité de Tunis, marquant l’entrée en vigueur de la charte fondatrice de l’organisation onusienne, héritière de la Société des Nations (SDN), le chef de la diplomatie tunisienne a indiqué que « le monde ne pouvait qu’être que multipolaire, les défis posés à l’heure qu’il est, le montrent, étant des défis mondiaux requérant des solutions communes, ce qu’a traduit l’appel du Secrétaire Général de l’ONU, au début de la propagation du Coronavirus ».

António Guterres avait appelé à « une réponse collective et solidaire à la pandémie, dans la mesure où personne ne pouvait être à l’abri de cette menace, du moment où tout le monde n’est pas en sécurité », a-t-il souligné en substance.

Jarandi considère que « cet appel ne se cantonne pas à la pandémie du Covid-19, mais concerne tous les défis, conflits et crises, dont le changement climatique, les facteurs de vulnérabilité et autres affaires, nécessitant des solutions collaboratives, fédératrices, globales et durables ».

L’ONU a résisté à de successives mutations

L’organisation des Nations-Unies a résisté à de nombreux changements internationaux, ayant impacté l’ordre mondial, depuis son avènement dans un monde bipolaire, à celui unipolaire, et puis à un monde multipolaire, avec les intérêts contradictoires ayant accompagné ces changements.

« L’ONU devait être la boussole de la communauté internationale », a-t-il affirmé, signalant que « sa prestation pourrait être développée, notamment au niveau de ses mécanismes, et la rapidité de sa réponse ».

Othman Jarandi a dit « être parmi ceux qui croient le plus, dans l’action multipolaire, du fait de son expérience personnelle et professionnelle qu’il a passée aux Nations-Unies, du travail de terrain et des négociations politiques ».

Cette conviction émane, par ailleurs, « des tentatives qu’il avait constatées de contenir le rôle de l’organisation dans un cadre administratif bureaucratique, mais a gardé sa foi dans la nécessité de son existence, sa consolidation et sa préservation ».

Le locataire du département du Nord Hilton a dit son estime à « tous les employés de l’ONU et aux forces de maintien de la paix, parmi nos compétences nationales ayant contribué à hisser le drapeau tunisien », rendant hommage au défunt, Hédi Annabi, ayant occupé le poste d’émissaire spécial de l’ONU à Haïti, et a péri dans un séisme ravageur ayant frappé ce pays en 2010.

« Aucun pays ne peut réussir seul, comme il ne peut échouer seul. L’Etat est une appartenance et une entité qui interagit avec son environnement, et l’influence, » a-t-il indiqué en substance, faisant valoir la résilience de la Tunisie et sa capacité à réussir.

Gnetnews