Tunisie : Saïed appelle à lutter contre les réseaux de corruption, et à mettre un texte pour les chèques sans provision

09-05-2023

Le président de la république, Kaïs Saïed, a déclaré que la Tunisie traverse « une période la plus critique de son histoire », appelant la justice « à faire face à tous les défis, notamment en matière de lutte contre la corruption ».

Recevant hier, mardi 09 Mai, la ministre de la Justice, Leïla Jeffal, le chef de l’Etat a dit recevoir, au quotidien, des dizaines de dossiers liés à la corruption, appelant « à protéger les dénonciateurs de corruption, dans le cas où l’affaire n’a pas trait à un règlement de comptes entre des parties au sein de l’Etat ».

Il a regretté, dans une allocution vidéo, que ceux qui dénoncent la corruption, le paient chèrement, pour avoir mis à nu des pratiques de certaines personnes qui se croient au-dessus de la loi. Il faudrait rendre justice à tout le monde en s’en tenant à la loi.

« L’Etat ne pourrait s’en remettre qu’en mettant fin à ces réseaux qui sévissent au sein de ses appareils dans de nombreux secteurs », a-t-il indiqué.

Kaïs Saïed a dénoncé « des réseaux qui tentent, désespérées, de détruire le pays et de détruire la société ; des personnes qui se croient, comme étant au-dessus de la loi. Personne n’est au-dessus de la loi, nous garantissons les droits de tous sur la base de la loi, de la justice et de l’équité », a-t-il souligné.

« Ceux qui croient que leur trahison ou le fait de se jeter dans le giron de l’étranger, pourrait leur procurer une immunité, se font des illusions », a-t-il dit en substance, estimant qu’il y a « des magistrats honorables » qui pourraient mettre un terme à ce fléau

Evoquant le sujet des chèques sans provision, il a déclaré avoir appelé à l’élaboration d’un texte en vue de mettre un terme à ces situations. « Même les personnes lésées pourraient obtenir, le cas échéant, gain de cause. Ce serait mieux que des situations inappropriées ne rendant pas justice au créancier, alors que le débiteur reste en prison pour de longues années ».

L’Etat tunisien repose sur le droit et nous tendons vers la société de droit, c’est lorsque le citoyen se sent comme étant la source de la base juridique mise en place par le législateur, a-t-il expliqué en substance.

Le président de la république avait reçu, auparavant, le président du Conseil supérieur provisoire de la Magistrature, Moncef Kchaou, au sujet justement de la lutte contre la corruption.

Gnetnews