Tunisie : Samir Dillou fait état de « falsification » dans l’affaire de Ali Larayedh

01-02-2023

L’avocat et activiste politique, Samir Dilou, a fait état, ce mercredi 01er février, « de falsification » dans l’affaire de Ali Larayedh, annonçant qu’ »un recours en falsification a été intenté ».

Lors d’une conférence de presse du comite de défense de Ali Larayadh, incarcéré pour l’affaire du tasfir (expédition vers les foyers de tension), l’avocat a indiqué que « le dossier de Larayedh est dénué d’éléments factuels, et la plainte qui en est à l’origine est fondée sur des informations glanées sur Facebook ».

Il a ajouté qu’il était reproché à Ali Larayedh, « l’entrée des prédicateurs rigoristes malgré des dispositions frontalières antérieures », signalant que « le comité de défense a trouvé des choses choquantes ».

Il a déclaré que « la brigade sécuritaire avait confronté Ali Larayedh, le 15 juillet 2022, par un rapport oral, en présence de ses avocats, alors qu’il y a des correspondances de la direction des frontières et des étrangers, l’une datant de mai 2022, et l’autre de juillet 2022, qui étaient dissimulées sciemment », selon ses dires, évoquant « un acte de mauvaise foi ».

« Entre le rapport oral, le PV sur la base duquel le mandat de dépôt a été émis, et la réponse de la direction des frontières et des étrangers, il y a des infos contradictoires. Le rapport oral est falsifié et renferme des données erronées et mensongères », a-t-il souligné.

L’avocat a, auparavant, indiqué que « des condamnés dans des affaires terroristes ont été appelés comme témoins dans cette affaire ».

« Ces derniers ont adressé des accusations à de nombreuses parties politique et non seulement Ennahdha. L’un a accusé un membre de Nida tounes d’avoir distribué de l’argent pour financer le Tasfir (expédition vers les zones de conflit), alors que l’autre a dit qu’Ennahdha avait planifié le tasfir en coordination avec Ansar al-Charia pour vider le pays de ses jeunes et pouvoir gouverner à son aise ».

L’avocat a encore, indiqué, que les accusés dans cette affaire sont « un ancien président de la république, un ex-chef du gouvernement et ancien ministre de l’Intérieur, un ex-ministre de la Justice, un ancien ministre des Affaires religieuses, de hauts cadres du ministère de l’Intérieur et des avocats. »

Gnetnews