Tunisie : « Sept mois après le 25 juillet, aucune accusation de corruption contre un dirigeant d’Ennahdha n’a été prouvée » (Khemiri)

11-03-2022
Abdelfattah Taghouti, lors d'un point de presse, ce vendredi 11 Mars.

Le chargé de l’information au mouvement Ennahdha, Abdelfattah Taghouti, a déclaré ce vendredi 11 Mars, que son mouvement est favorable aux réformes radicales mais avec « le respect de la constitution et la légalité », et dans le cadre d’ »un dialogue national fédérateur ».

« Ennahdha est un mouvement militant, et est un élément de stabilité dans le pays, a-t-il souligné lors d’un point de presse.

Il a ajouté que son mouvement a « sa propre évaluation de ses erreurs, mais n’est pas prêt à les présenter à des éléments éradicateurs ».

« Le mouvement Ennahdha est une force de bien et est disposé à présenter des concessions douloureuses populaires et sociales », a-t-il dit.

Taghouti a considéré la levée de séquestration sur Noureddine Bhiri, comme « une nouvelle étape de construction et de prise de conscience », signalant que son mouvement a tracé « une épopée », à travers la résistance de Bhiri, et est « déterminé à instaurer la démocratie dans le pays ». 

La chargée des affaires juridiques du mouvement, Zeineb Brahmi, a, elle, déclaré qu’avec la libération de Noureddine Bhiri ; « les chaines du mensonge, et des campagnes de dénigrement contre Bhiri, sa famille et le mouvement se sont brisées ».

Elle a rappelé que sa séquestration a duré 67 jours, au cours desquels « il a affronté le danger de mort, sans preuves, confirmant de quelconques affaires judiciaires à son encontre ».

Financement étranger 

Imed Khemiri s’en pris, lui, à ce qu’il qualifie « le pouvoir personnel de Kaïs Saïed et ses tentatives d’assoir sa mainmise sur la justice ».

« Ce que le pouvoir du 25 juillet a fait de plus grave, c’est sa tentative de mettre la main sur la magistrature indépendante », a-t-il souligné, considérant que « le nouveau conseil provisoire de la magistrature inaugure l’étape de la magistrature de Saied ».

« La justice tunisienne indépendante a jugé d’un non-lieu pour les listes de Tunis 1 et 2, aucun financement étranger n’a été prouvé, chose ayant montré que ce mouvement respecte la loi organisant la vie partisane et associative », a souligné Khemiri.

Il a ajouté que « la justice n’a pas montré l’implication d’un dirigeant d’Ennahdha ou d’une partie qui lui est proche dans les affaires d’enrôlement vers la Syrie ».

« Après 7 mois du pouvoir personnel et du coup d’Etat du 25 juillet, aucune accusation de corruption liée à un dirigeant d’Ennahdha ou une partie qui lui est proche n’a été prouvée », a-t-il dit, pointant le « matraquage et le harcèlement contre les dirigeants du mouvement ».

Imed Khemiri a critiqué « la consultation nationale qui n’a pas atteint le chiffre requis, de manière à ce qu’elle soit l’expression de la volonté populaire ».

Il a pointé « l’échec » de cette consultation qui vise « à imposer un agenda déterminé à travers des questions orientées et non transparentes ».

Gnetnews