Tunisie : Un Rassemblement à Tunis pour « réclamer le retour à la légalité » et « soutenir le pouvoir judiciaire »

14-02-2022
Une manifestation à l'appel du Collectif

Des manifestants se sont rassemblés, hier dimanche 13 février à l’avenue Mohamed V, à l’appel du Collectif « Citoyens contre le Coup d’Etat », et le mouvement Ennahdha, pour réclamer « le rétablissement du processus constitutionnel, et le retour à la légalité et à la démocratie ».

Les manifestants ont, par ailleurs, exprimé leur soutien à l’indépendance de la justice, et ont crié leur opposition à la dissolution du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM).

Ils ont fustigé la poursuite des dispositions exceptionnelles annoncées par le président de la république le 25 juillet dernier, et corroborées le 22 septembre, en vertu du décret-loi n’o 117, « accusant Kaïs Saïed, de vouloir asseoir sa mainmise sur l’autorité judiciaire, après s’être accaparé les pleins pouvoirs exécutifs »
.
Au milieu d’un important dispositif sécuritaire, les manifestants ont brandi des banderoles, et scandé des slogans comme « le peuple veut, ce qui tu ne veux pas », « à bas le coup d’Etat », « la justice est indépendante, et la liberté fondamentale », « non à la dissolution du Conseil supérieur de la Magistrature », « sauvons notre démocratie », « révolue l’époque des instructions », etc.

« Le décret-loi est nul et non avenu »

Dans une déclaration médiatique, relayée par la TAP, le chef de file du collectif, « citoyens contre le Coup d’Etat », Jaouhar Ben M’barek, a affirmé que « ce rassemblement est un message de soutien clair à la magistrature, et aux magistrats, dans leur attachement à leurs structures légales élues ».

« Le décret-loi émis par le président Kaïs Saïed portant sur la dissolution du Conseil supérieur de la Magistrature, est nul et non avenue, étant donné que les magistrats sont attachés à leurs structures constitutionnelles élues, a-t-il souligné. « Le CSM n’est pas un simple bâtiment qu’on ferme », a-t-il lancé.

Selon ses dires, « le président Kaïs Saïed a échoué à dissoudre l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), qui est encore en place, tient ses réunions, et va tenir une séance plénière prochainement ».

« Comme il a échoué à mettre la main sur le pouvoir exécutif et s’est borné d’un gouvernement qui n’agit pas, effectivement, sur le terrain. Outre son échec à dissoudre le Conseil supérieur de la Magistrature, devant la résistance des magistrats, et leur détermination à défendre leurs structures élues », a-t-il ajouté en substance.

Ben Mbarek a, par ailleurs, indiqué que « l’étau se resserre autour de la Tunisie, avec l’arrêt des négociations avec les institutions financières internationales, étant donné que la communauté internationale ne traite pas avec des gouvernements illégaux ».

Le président de la république avait réitéré ce week-end, son attachement à l’indépendance de la Justice, affirmant vouloir mettre un terme à l’impunité, à travers la dissolution du Conseil supérieur de la Magistrature.

Saïed a signé dans la foulée le décret-loi n’o 11 du 12 février 2022, portant création du Conseil supérieur provisoire de la Magistrature, paru au Journal Officiel, dans son édition de dimanche.

Gnetnews

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Hanibal

L’occident à choisi sont can enahda et un partie terroristes