Tunisie : Une circulaire sur le certificat médical préliminaire gratuit pour les femmes violentées signée

14-03-2022
Amel Moussa et Ali Mrabet

Amel Moussa et Ali Mrabet, respectivement, ministre de la Femme, de la Famille, de l’enfance et des séniors, et ministre de la Santé ont signé ce lundi 14 Mars 2022, la circulaire conjointe, portant sur le certificat médical préliminaire gratuit, accordé aux femmes victimes de violence, et la facilitation des mesures de remboursement des frais des examens médicaux et de séjour dont elles devraient bénéficier.

La ministre de la Femme et de la Famille a mis l’accent sur « l’importance de cette circulaire conjointe qui prévoit la nécessité d’une coordination entre les deux ministères, en vue de permettre aux femmes, victimes de violence, en vertu de la loi n’o 58 de l’année 2017, d’obtenir le certificat médical ».

La circulaire n’o 39 de l’année 2014 accorde cet avantage, uniquement, aux femmes victimes de violence conjugale.

Cette disposition vise à activer la loi n’o 58 de l’année 2017, à faciliter l’accès des femmes violentées à la justice, à les aider à revendiquer leurs droits et à obtenir des décisions de protection, en préservation de leur vie et leur sécurité physique et psychique, a-t-elle ajouté.

Le ministre de la Santé a, quant à lui, déclaré que « la lutte contre la violence faite aux femmes, requiert l’unification des efforts de toutes les parties, du fait des répercussions de ce fléau sur la santé psychique et physique des femmes victimes de violence ».

Il a affirmé l’engagement de son ministère « à sensibiliser son personnel à l’importance de cette circulaire conjointe, et à la nécessité d’en appliquer les dispositions, ce qui garantit la rapidité et l’efficacité en matière de prise en charge de la femme violentée ».

Parmi les nouvelles dispositions de cette circulaire, la fixation de la durée de l’octroi du certificat médical préliminaire à 48 heures, afin que la femme victime de violence puisse avoir recours à la justice rapidement, et obtenir la sécurité prévue par la loi organique n’o 58 de l’année 2017.

Selon des statistiques rendues publiques ce lundi 14 Mars par le ministère de la Femme, et de la Famille, 71 % des cas de violence émanent de l’époux, (les cas parvenus aux directions régionales) ; le mari en est responsable dans 74 % des cas, pour ceux parvenus au numéro vert (1899).

Gnetnews