Tunisie : Une étude sur 500 sites web d’administrations et institutions livre ses résultats

23-12-2021
Sites Web

D’après une étude sur l’évaluation des services électroniques et digitales réalisées sur 500 sites web d’institutions publiques tunisiennes, 33 plateformes sont hors service, 90% de ces sites ne disposent pas d’une sécurité HTTPS valide, capable de transmettre confidentiellement les données personnelles des utilisateurs, et seulement 140 sites proposent des services de qualité avec une bonne performance.

C’est ce qu’ a annoncé Ahmed Zoghlami, chef de projet à l’Observatoire de l’administration digitale IDARATY, lors d’une conférence tenue cette semaine, concernant les résultats de cette étude effectuée sur 500 sites web de ministères, administrations, municipalités, universités, entreprises publiques et gouvernementales et autres domaines, après une période d’observation ayant duré 290 jours, 24h/24h.

En effet, l’OAD est une plateforme qui valorise et évalue la qualité de l’expérience des citoyens dans leurs usages des services numériques publics. Et puisqu’il existe une multitude d’indices de performance du site Web dans le monde, l’organisation a choisi de travailler sur les 5 critères d’évaluation de base suivant :

La disponibilité, qui mesure la période de temps pendant laquelle le site a été inactif.

La performance, qui mesure la qualité technique du site Web et de ses services électroniques.

 L’accessibilité, qui mesure la capacité des utilisateurs à comprendre le contenu d’un site et la capacité de ces derniers à obtenir toutes les informations disponibles sur le site.

Le référencement des plateformes sur les moteurs de recherches. Sans oublier l’indicateur sur la protection des données personnelles des internautes, en collaboration avec l’Instance nationale de protection des données personnelles  (INPDP).

Ahmed Zoghlami a révélé aussi, que les résultats ont montré que 86% des plateformes digitales publiques ont enregistré une haute disponibilité.

« En revanche, la plupart de ces sites n’ont pas été actualisés depuis 2010. Plusieurs plateformes proposent des liens non fonctionnels, ainsi que d’autres sites proposent aux internautes plus d’un site pour la même institution, ce qui induit en erreur les utilisateurs ».

Ces dysfonctionnements ont créé un manque de confiance auprès des citoyens, envers les services en ligne des institutions publiques. « Pourtant, le nombre total de ces plateformes dépasse les 3500 sites, qui mettent à la disposition des citoyens plus de 1700 procédures administratives en ligne… », a conclu le chef de projet.

Cette étude a été réalisée par l’OAD, en collaboration avec l’organisation Friedrich Naumann Stiftung. Elle intervient dans le cadre de l’effort national de digitalisation. Son objectif est d’apporter un diagnostic personnalisé aux institutions publiques pour l’amélioration de leurs services en ligne et  valoriser leurs canaux de communication. 

Emna Bhira