Ukraine : Risques de sécurité à Tchernobyl, la guerre fait déjà des centaines de morts et des millions de réfugiés

09-03-2022

AFP – Les Etats-Unis, tout en poursuivant leurs discussions avec la Pologne, ont estimé que la proposition de Varsovie de livrer à l’armée américaine ses avions MIG-29 pour ensuite les remettre à l’Ukraine n’est pas « viable », a déclaré mardi le porte-parole du Pentagone.

La Pologne s’est dite mardi prête à « déplacer sans délai et gratuitement tous ses avions MIG-29 sur la base de Ramstein (en Allemagne, ndlr) et de les mettre à la disposition du gouvernement des Etats-Unis ».

Les systèmes permettant de contrôler à distance les matériaux nucléaires de la centrale de Tchernobyl en Ukraine ont cessé de transmettre des données à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AEIA), a-t-elle indiqué mardi.

Rafael Grossi, le chef de l’AIEA – organisme de surveillance des Nations unies dans le domaine du nucléaire – « a indiqué que la transmission à distance des données des systèmes de contrôle des garanties installés à la centrale nucléaire de Tchernobyl avait été coupée », a affirmé l’AIEA dans un communiqué.

5.000 personnes évacués de Soumy

Des milliers de civils ont pu fuir la ville de Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine, où les forces russes ont promis une nouvelle trêve mercredi, près de deux semaines après leur invasion dans ce pays, qui a déjà fait des centaines de morts et des millions de réfugiés.

Plus de 5.000 personnes ont été évacuées à ce jour de la ville de Soumy, située à 350 km au nord-est de Kiev, a indiqué mercredi l’adjoint au chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Kyrylo Timochenko, cité par des médias ukrainiens.

Une soixantaine de bus, en deux convois, sont parvenus à mettre en sécurité ces civils, femmes, enfants et personnes âgées pour la plupart, avait-il déjà indiqué mardi sans toutefois donner de chiffres.

Les autorités ukrainiennes avaient annoncé la mise en place d’un couloir humanitaire mardi matin pour évacuer les civils de Soumy, ville de plus de 250.000 habitants située près de la frontière russe et théâtre de violents combats depuis plusieurs jours.

« Mais ce n’est qu’un pourcent de ce que nous devons faire, de ce qui est attendu par mon peuple, par les Ukrainiens qui sont coincés » dans les zones de combat, a jugé le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dans un message vidéo mardi soir.

Mercredi, une nouvelle trêve doit entrer en vigueur pour permettre l’évacuation d’autres civils, a assuré l’armée russe.

Ce qui ne l’a pas empêché, selon les services ukrainiens de secours d’urgence, de bombarder mardi soir la petite ville de Malyn, dans la région de Zhytomyr, à l’ouest de Kiev, où cinq personnes dont deux bébés nés l’an dernier sont morts après la destruction de sept maisons.

Les évacuations se poursuivaient aussi dans la région de Kiev, malgré des tirs sur des couloirs humanitaires, d’après le chef de l’administration locale Oleksiï Kouleba.

Kiev et ses trois millions d’habitants, sont coupés du reste du pays sur trois flancs: les combats font rage dans ses faubourgs du nord et de l’ouest, et les routes vers l’est sont bloquées par des chars russes et des champs de mine.