Vaccin contre le HPV : La chercheuse Emna Ennaifer dénonce des informations erronées et rassure sur son innocuité
La professeure Emna Ennaifer, cheffe du service d’anatomopathologie à l’Institut Pasteur de Tunis et responsable de l’équipe de recherche sur le virus du papillome humain (HPV) depuis vingt ans, a tenu à démentir fermement les rumeurs circulant autour des études menées par l’Institut Pasteur à ce sujet.
Intervenant lundi 21 avril 2025 sur les ondes de la Radio nationale, elle a dénoncé des informations erronées, sans fondement scientifique, concernant les effets présumés du vaccin contre le HPV, notamment les accusations liant ce vaccin à des cas d’infertilité.
« Ce n’est pas le vaccin qui cause l’infertilité, mais plutôt l’intervention chirurgicale visant à retirer les lésions liées à l’infection », a précisé la spécialiste.
Elle a rappelé que le vaccin est utilisé depuis plus de 20 ans dans 146 pays à travers le monde et a démontré une efficacité de près de 90 % dans la prévention du virus.
Parmi les 200 types identifiés du HPV, les souches 16 et 18 sont les plus dangereuses, représentant selon une étude de l’Institut Pasteur 93,1 % des cas de cancers du col de l’utérus recensés en Tunisie.
Emna Ennaifer a enfin insisté sur le profil sécuritaire du vaccin, assurant qu’il ne présente aucun risque grave pour les jeunes filles et n’engendre pas d’effets secondaires sévères.
L’Institut Pasteur de Tunis avait également publié un communiqué officiel pour répondre aux rumeurs qu’il qualifie de « fausses et trompeuses » concernant ses travaux de recherche sur le virus HPV.
Gnetnews