Tunisie : Cacophonie autour de la grève de l’éducation ce vendredi 12 novembre

12-11-2021

Bien que le bureau exécutif de la centrale syndical ait annulé hier, jeudi, la grève prévue ce vendredi 12 novembre dans les secteurs de l’éducation et ait appelé les enseignants à rejoindre aujourd’hui même leur salle de classe, les syndicats de l’enseignement maintiennent leur mot d’ordre de grève.

Le syndicat général de l’enseignement secondaire publie sur sa page officielle Facebook les modalités de ce débrayage présentiel décidé par les fédérations générales des secteurs de l’Éducation, « en défense de l’invulnérabilité de l’institution éducative, du cadre qui y travaille, et pour réclamer l’adoption d’une loi protégeant l’école et le cadre éducatif ».

Le Secrétaire Général adjoint de la fédération générale de l’enseignement secondaire, Fakhri Samiti, a déclaré que les fédérations avaient appelé à la grève aujourd’hui, en signe d’avertissement contre « le péril imminent » dans les établissements éducatifs.

Dans une déclaration à Radio Diwan, il a indiqué que « ce n’était pas la première fois, qu’il y ait désaccord avec l’UGTT, nous sommes partie intégrante de l’organisation, mais la divergence est possible, et nous respections l’opinion d’el-Itihad« .

« Nous sommes face à une agression contre un collègue, nous voudrions que le ministère de l’Education et à travers lui le gouvernement, se retournent aux revendications de l’institution éducative, en prime l’augmentation du budget, la faiblesse des ressources humaines, et la réforme éducative ».

« Cette grève est une expression de la corruption du dispositif, une position ferme traduisant la dégradation de l’infrastructure des établissements éducatifs, et la nécessité de criminaliser l’agression contre les enseignants », a affirmé le syndicaliste.

Il a, par ailleurs, souligné que la commission administrative nationale de la fédération de l’enseignement secondaire qui se tiendra lundi 15 novembre allait transmettre les messages nécessaires, « nous n’attendrons pas plus face à la dégradation de la situation du secteur de l’enseignement ».

Gnetnews