« Le CSM n’avait pas de droit de regard sur les affaires de justice » (Youssef Bouzakher)

12-02-2022

Le président du Conseil supérieur de la magistrature, Youssef Bouzakher est intervenu vendredi 11 février 2022 à la chaine Attessia, pour revenir sur les dernières évolutions quant à la situation de la Justice, notamment, après l’annonce de la dissolution du CSM par le président de la République Kais Saied, et les accusations le visant par le comité de défense des martyrs Belaïd et Brahmi lors de leur dernière conférence de presse.

A cet effet, Youssef Bouzakher a rappelé que  la décision de Kais Saied, est purement politique et qu’elle ne se base sur aucun fondement juridique. Il a ajouté qu’il n’est pas possible de désigner une instance provisoire et qu’il demeure ainsi le président du conseil selon la loi.

Lors de son intervention, il a souligné également que d’après la constitution, la  justice compte parmi les pouvoirs de l’Etat et non une fonction publique, contrairement à ce qu’insinue le président de la République, dans ses discours.

Interrogé à propos des manquements du procureur de la République, Béchir Akremi dans les affaires des assassinats de Belaïd et Brahmi, le président du CSM a tenu à préciser, dans un premier temps, que Béchir Akremi n’était pas chargé par l’affaire Brahmi et n’avait de regard que sur l’affaire de Chokri Belaïd. Par ailleurs, il n’a pas voulu se prononcer sur la question, notant que l’affaire est devant la justice, d’autant plus que le procureur Béchir Akremi fait l’objet de poursuites disciplinaires dans ce cadre. Toutefois, il a confirmé qu’il n’était pas normal que l’affaire de Chokri Belaïd traine pendant neuf ans devant la justice.

Gnetnews