« Le budget complémentaire est prêt, mais le taux de croissance a changé en un mois en Tunisie » (Fakhfakh)

26-06-2020

Le chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh, a affirmé à l’aube de ce vendredi 26 Juin, à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), que le budget complémentaire est prêt et a été discuté pendant deux conseils ministériels, mais le taux de croissance a changé en un mois. Il a ajouté que « la relance économique ne pouvait réussir en Tunisie, qu’à travers deux conditions, la stabilité et la réalisation, afin que le citoyen sente les changements sur son quotidien ».

En réponse aux interventions des députés, lors d’un débat général qui s’est poursuivi pendant de longues heures autour du bilan des 100 jours de son gouvernement et de son plan de sauvetage, lequel a été dominé par l’affaire de conflit d’intérêt le visant, le locataire de la Kasbah a dit « avoir écouté toutes les suggestions critiques », tout en étant « fier de la pratique démocratique, où le pouvoir exécutif est soumis au contrôle du pouvoir législatif ».

Lors d’une plénière marathon, Il a indiqué que « le travail a commencé aussitôt la crise du Coronavirus terminée, on a démarré l’actualisation du budget, et du budget complémentaire, ainsi que l’élaboration du plan de sauvetage. »

 Il a affirmé que « c’en était fini avec les demi-solutions et le rafistolage », appelant à mener « les réformes effectives ».

Le chef du gouvernement a indiqué que 7 grands projets nationaux ont été engagés, en tant que piliers de développement, l’un de ces projets est lié à l’agriculture, et l’autre à l’Afrique, une stratégie est en train d’être préparée à ce sujet. Il a appelé à sauver les entreprises stratégiques comme la SONEDE, qui sont toutes déficitaires

Elyes Fakhfakh qui avait fait état dans son discours initial d’un endettement de l’Etat de 82 %, et d’une dette extérieure de 60 %, a exclu une nouvelle hausse du taux de la dette, promettant « de compter sur nos ressources propres, sur l’endettement intérieur et la rationalisation des dépenses ».

Gouvernance locale faible

Il a reconnu que « le gouvernement n’est pas intervenu comme il se doit dans les régions », imputant les raisons principales de ce manquement à la crise du Coronavirus. le développement des régions est parmi nos priorité.

Revenant sur les derniers évènements du Kamour, il a affirmé que l’intervention sécuritaire n’avait pas pour but de réprimer les protestations, invoquant la nécessité de protéger les institutions de souveraineté. « Nous sommes les enfants des manifestations pacifiques, et on ne tolérera pas un jour que de telles protestations et les revendications légitimes soient réprimées », a-t-il souligné.

Sur un autre, il affirmé que toutes les ressources du fonds 18/ 18 iront au secteur de la santé, et aucun millime ne sera dépensé dans un autre secteur, signalant que « ce fonds est géré en toute transparence et la commission qui en assure la gestion est composée de l’UGTT et de l’UTICA ».

Il a, par ailleurs, fait savoir que la moyenne des pensions de retraite est de 570 dinars et cette somme est extrêmement dérisoire, ajoutant qu’il est inadmissible que 134 mille retraités touchent une rétribution mensuelle moins que les familles démunies.

Fakhfakh a reconnu que le taux de gouvernance locale est faible par rapport à la gouvernance centrale. Il a évoqué un taux d’encadrement de 8 %, d’où l’adoption d’un décret sur la mobilité de carrière, permettant aux fonctionnaires d’aller vers le pouvoir local. Il a annoncé que son gouvernement œuvrait à intégrer 1000 cadres dans les municipalités, de manière à augmenter le taux d’encadrement de 50 %, pour le faire passer de 8 à 12 % dans une période de neuf mois à une année.

Gnetnews