Ammar à un sénateur français : « La Tunisie ne donne de leçon à personne, et n’en accepte aucune de quiconque »

31-05-2023

Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Nabil Ammar, s’est entretenu, ce matin, 31 mai 2023, avec le Président de la Commission des Affaires Étrangères, de la Défense et des Forces armées au Sénat, Christian Cambon.

Le ministre a affirmé la volonté de la Tunisie de consolider davantage les relations d’amitié et de partenariat avec la France dans le cadre du respect et des intérêts mutuels, rapporte le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Il est nécessaire d’éviter toute action inutile à la préservation et au développement des relations entre les deux pays amis.

Le ministre a, à cette occasion, présenté et expliqué l’évolution du processus de transition démocratique en Tunisie entamé dès le 25 juillet 2021, pour mettre en place des institutions démocratiques pérennes, répondant aux aspirations légitimes des Tunisiens, soulignant que la Tunisie qui ne donne de leçon à personne n’en accepte aucune de quiconque.

Il a, par ailleurs, exprimé le souhait de la Tunisie de relancer les relations de coopération entre le Sénat français et le Conseil National des Régions et des Districts qui sera prochainement mis en place en Tunisie.

Cambon a, de son côté, fait part de sa disposition à se rendre dans notre pays afin d’écouter les Tunisiens et appréhender la réalité sur place, regrettant à cet égard le silence d’une certaine presse française à propos de cette importante visite.

M. Cambon a également assuré que les sénateurs français soutiendront toujours la Tunisie, pays ami, dans ses efforts visant à instaurer des institutions démocratiques pérennes qui répondent aux aspirations du peuple tunisien et aux défis socioéconomiques actuels. Il a également affirmé l’appui des sénateurs français auprès de leurs homologues européens à ce sujet.

Les deux parties ont affiché une convergence de vues quant à la nécessité d’une plus grande solidarité internationale et d’explorer des solutions innovantes face aux politiques et méthodes, ayant prouvé leur inefficacité et n’ayant pas donné les résultats escomptés.

L’entretien a également permis un échange sur les questions régionales et internationales et les moyens à même de relever les défis inhérents aux crises multiples que traverse le monde et leurs retombées négatives sur les pays de la région, en particulier dans les domaines de l’énergie et de l’alimentation.

Les deux responsables ont souligné, dans ce cadre, la nécessité d’une plus grande concertation et mutualisation des efforts de la communauté internationale ainsi qu’une solidarité accrue afin d’explorer les nouvelles solutions permettant de faire face à ces défis.